« Ma tolérance a atteint ses limites! » – Claude Lapointe, directeur de l’école Jacques-Rocheleau
Méfaits à l’école Jacques-Rocheleau
En l’espace de neuf mois, l’école primaire Jacques-Rocheleau a été victime d’actes de vandalisme, de vols et d’intimidation envers du personnel, de la part d’adolescents. Ceux-ci ont fracassé des vitres de l’établissement et se sont introduit dans l’école afin de voler deux ordinateurs portables, une caméra numérique, un canon projecteur et un trousseau de clés de courtoisie.
En plus d’être entrés par effraction à trois reprisesdans l’école pour voler, les adolescents laissent régulièrement d’autres traces derrière eux, les soirs et fins de semaine : bouteilles de bière fracassées, urine au coin des portes, dommages sur les modules de jeux et, une fois, des seringues aux abords du pavillon secondaire (situé de l’autre côté de la rue Préfontaine).
Les voyous ne se sont pas cachés non plus pour intimider deux membres du personnel. « Une enseignante qui était restée un peu plus tard une journée et tombée face à face avec les jeunes qui, pris en flagrant délit, ont essayé de vider les extincteurs d’incendie sur elle, raconte Claude Lapointe, directeur de l’établissement. Une autre fois, c’est au concierge de nuit qu’ils s’en sont pris en lui montrant leurs fesses. »
De nouvelles mesures de sécurité
À la Commission scolaire des Patriotes, on surveille le dossier de près. Une équipe des ressources matérielles s’est rendue sur les lieux pour revoir le système de sécurité de l’établissement et y apporter des changements. « Différentes mesures seront mises en place prochainement; vous comprendrez que nous ne pouvons pas divulguer trop d’information à cet effet, par mesure de sécurité, informe Lyne Arcand, responsable des communications à la CSP. »
Pour M. Lapointe, la situation a assez duré. Il n’a pas perdu de temps et a agi en conséquence. « Il y a des jeunes qui ont compris qu’il y avait des failles dans notre système et qui les ont trouvées. J’ai fait changer toutes les serrures, étant donné qu’un trousseau de clés a été volé et j’ai fait installer des cadenas supplémentaires aux portes. Les concierges ont également reçu de nouvelles consignes à suivre. » Le directeur rapporte également que des caméras de surveillance seront sous peu installées autour de l’école.
Un appel aux Grandbasilois
Selon ce que des témoins ont rapporté à Claude Lapointe, les fois où la police a été appelée, elle est arrivée avec près d’une heure de retard. Selon le directeur, cette situation pourrait être due à la coupe récente de postes de policiers sociocommunautaires.
« Je suis inquiet du manque de surveillance policière autour des écoles et d’autant plus que l’année scolaire s’achève et que la cour sera déserte jusqu’en septembre. C’est pourquoi j’en appelle à la population, aux voisins de l’école. Si vous voyez quelque chose d’inhabituel, s’il vous plaît, contactez rapidement la police. Ensemble, nous arriverons à arrêter ces adolescents », exprime M. Lapointe.
Dans une lettre envoyée au Journal, Marie-Josée Michaud, présidente du Conseil d’Établissement de l’école Jacques-Rocheleau, souligne la responsabilité des parents. « Savez-vous où est votre ado le soir? Savez-vous que les parents sont légalement responsables des actes de leur progéniture? […] Sachez toutefois que la Direction et le Conseil d’Établissement ont décidé de mettre en branle diverses actions pour faire cesser ce vandalisme, ces intimidations, et coincer les coupables. La police est déjà impliquée et n’hésitera pas à intercepter les coupables… et à faire payer la facture des dégâts à leurs parents. » Mme Michaud fait également appel à l’aide des citoyens, pour le bien des enfants et afin que leurs taxes « ne servent pas qu’à réparer ce qui a été vandalisé ».
Au moment de mettre sous presse, la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent n’avait pas retourné l’appel du Journal. Toutefois, le service de police a été mis au courant des faits et reviendra avec des réponses dans quelque temps.