Gilles Monette, un homme de communication

Le Grandbasilois Gilles Monette est connu de ses concitoyens pour ses six dernières années passées à titre de marguiller à la Fabrique de la paroisse Saint-Basile-le-Grand. Mais ce que la majorité des gens ne savent pas, c’est que M. Monette est à l’origine de plusieurs projets, dans divers domaines. Le Journal de Saint-Basile vous offre le portrait d’un homme qui a dédié plus de 50 ans de sa vie aux communications et 30 ans au bénévolat.

Après neuf ans d’études classiques au Séminaire Saint-Joseph de Mont-Laurier, dans les Hautes-Laurentines, Gilles Monette ne perd pas de temps et décroche un poste de directeur de la rédaction au journal L’Écho de la Lièvre. Pendant 13 ans, il oeuvrera dans les publications, à titre de directeur des journaux suivants : Le Journal de Joliette, L’Horizon, Le Courrier de Montcalm et Le Courrier de Berthier.

« Quand j’étais au collège, je dirigeais déjà le journal étudiant, de raconter celui pour qui l’avenir semblait tout tracé. Si j’ai travaillé aussi longtemps dans les hebdomadaires, c’est parce que, selon moi, ils représentent les « pauvres » du journalisme et qu’il y a là plus de défis à relever. »

Loin de laisser les communications de côté, M. Monette se promène pendant 20 ans entre les publications et les relations publiques. En effet, il sera directeur des communications à la Fédération des Chambres de commerce de la province de Québec, consultant en relations publiques chez JMD relations publiques et Groupe CDG, directeur de la revue Transport routier, fondateur de l’entreprise Gilles Monette & associés communications et relations publiques, et enfin, directeur des communications à Sidbec-Dosco (devenu Arcelor-Mittal).

« Encore aujourd’hui, je ne me verrais pas faire autre chose. J’ai eu l’occasion au cours de ma carrière de toucher aux deux côtés de la médaille : journaliste et relationniste. Et, je l’avoue, j’ai nettement préféré porter le chapeau de journaliste, parce que je n’étais pas pieds et mains liés à une cause, je pouvais toucher à tout », poursuit M. Monette.

De communicateur à marguiller

Gilles Monette a déposé ses valises à Saint-Basile-le-Grand il y a 12 ans. Dès lors, il fréquente l’église et se rapproche du curé de l’époque, Pierre Archambault. Ce dernier, connaissant le parcours professionnel du nouveau paroissien, lui propose de s’impliquer auprès de la paroisse. M. Monette se voit donc confier le poste de « responsable des communications » qui comprend, entre autres, la recherche de commanditaires et l’organisation de la compagne annuelle de financement.

« Le curé m’avait dit : « Gilles, j’ai besoin de quelqu’un capable d’aller chercher le financement pour faire vivre la paroisse. » Il était convaincu que l’église pouvait être sauvée et moi aussi. C’est pourquoi j’ai accepté sa proposition. » Au cours de sa carrière de marguiller, M. Monette a instauré le système de publipostage et de télémarketing auprès de la paroisse; ce qui a eu pour effet d’éveiller les citoyens à la situation financière dans laquelle se trouvait leur église et à les sensibiliser à la cause. Avec ses idées, l’église a pu bénéficier d’environ 300 000 $ de plus, en six ans.

Le bénévolat dans le cœur

Quatre mois après avoir effectué ses deux mandats de marguiller, l’homme de 74 ans est fier d’avoir consacré autant de temps bénévole à sa paroisse. « Le bénévolat aide beaucoup au développement d’une personne. Quand on réalise que la portion que l’on apporte à titre de bénévole peut faire la différence entre le succès et l’échec d’une cause, le résultat fait notre salaire. »

Et question bénévolat, Gilles Monette n’en était pas à ses premières armes. Il a été responsable de la campagne Centraide auprès des employés de Sidbec-Dosco et d’Arcelor-Mittal pendant 17 ans; bénévole et vice-président pour la Montérégie de la Fondation des maladies du cœur du Québec, pendant 7 ans; président de la Ligue de hockey junior AAA du Québec, un an; fondateur de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec et de l’Association professionnelle des journalistes de Lanaudière-Laurentides, en 1968; ainsi que fondateur de la Fondation pour tous les enfants du monde, en 1985.

Aujourd’hui, s’il veut revenir en selle à la paroisse, M. Monette doit attendre un an avant de poser à nouveau sa candidature. Est-ce que cela fait partie de ses projets? « Si je décide de revenir, c’est pour sauver l’église. Je ne voudrais pas la retrouver placardée parce qu’elle a fermé ses portes. Je suis convaincu qu’il y a les ressources financières à Saint-Basile pour la restaurer, ce qui, selon moi, représente le prochain gros défi de la paroisse. »

Des projets… d’écriture!

Communicateur dans l’âme, Gilles Monette est loin de laisser l’écriture de côté. Il travaille actuellement à la rédaction d’un livre qui traitera des erreurs médicales.