Un doute raisonnable plane sur la démission de deux vice-premières ministres
Exaspérées contre des situations intenables, ces boucs émissaires (Nathalie Normandeau et Line Beauchamps) ont décédé de quitter la vie politique!
Dans le cas des étudiants qui manifestent contre la hausse des droits de scolarité depuis février dernier, le gouvernement du premier ministre Jean Charest s’attend à ce que leur mobilisation finisse par s’estomper. Au lieu de rencontrer les étudiants, comme demandé par des membres de l’Assemblée nationale, M. Charest s’est servi de la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, pour le faire. Cette tentative s’est soldée par une fin de non-recevoir! Finalement, le premier ministre a opté pour une loi répressive qui brime la liberté d’expression.
Dans cet intervalle, le conflit dégénère; un bon pourcentage des citoyens manifestent leur insatisfaction, ce qui risque de perturber entre autres la saison touristique de Montréal.
En voulant diviser pour régner, la stratégie du chef du gouvernement attise les haines, provoque d’autres manifestations houleuses et constitue une entrave à la paix sociale.
Toutefois, faut-il tenir compte des autres problèmes reliés à la collusion et à la corruption qu’on renvoie aux calendes grecques, un moyen de protéger ses arrières en changeant le mal de place pour ne pas nuire à la campagne électorale? Aussi, après mûre réflexion, peut-on se demander : pourquoi le premier ministre Jean Charest refuse-t-il d’accorder aux étudiants un accommodement aussi raisonnable que ceux accordés à des imposteurs qui tantôt contournent nos lois et tantôt les bafouent sans vergogne?
L’ensemble de ces louvoiements sournois n’est réalisable que lorsque l’on détient le monopole de la force. Cependant, M. Charest doit réaliser que tout règne a une fin. Selon Elie Wiesel, lauréat du prix Nobel de la paix, « le silence n’est jamais une option ». Peut-on faire une omelette dans casser des œufs? À bon entendeur…
Serge Rathle
Résidant de Saint-Basile-le-Grand