Projet de la Futaie : publicité mensongère

Nous, résidants de la rue des Roitelets en 2006, renions formellement être en accord avec le projet de développement dans la Forêt des Hirondelles, appelé maintenant « Projet de la Futaie ». Si, par hasard, cet énoncé se basait sur une lettre écrite en juin 2006 par Gilles Racine à l’attention de Bruno Bergeron et restée sans réponse depuis ce temps, il serait sans fondement pour plusieurs raisons.

Premièrement, cette lettre remise dans son contexte original a été envoyée à la suite d’une demande de rencontre avec la firme Fahey et Associés par les résidants de la rue des Roitelets. Venant d’être mis au courant de la vente du terrain moins de deux mois auparavant (fin mars 2006), nous avons eu la surprise de constater que le projet de développement était déjà très avancé avec un plan de lotissement d’une trentaine de maisons et tout un dossier de présentation du projet. Ayant l’impression qu’aucune autre alternative que le développement n’était possible, cette lettre se voulait une ouverture au dialogue et à la communication pour préserver au maximum cet endroit exceptionnel. Ce dialogue n’a jamais eu lieu, car tout au long des cinq longues années suivantes, nous avons été tenus complètement à l’écart de l’avancement du dossier malgré de nombreuses représentations presque chaque mois au conseil municipal, des demandes écrites de rencontres avec les élus municipaux et promoteurs ainsi que des lettres ouvertes dans les journaux locaux.

Deuxièmement, plusieurs études et contre-expertises environnementales sont venues bonifier notre connaissance du secteur (la fameuse étude de Dimension Environnement réalisée en 2007 a seulement été rendue publique par la ville en 2010), nous faisant grandement cheminer dans l’importance de préserver cet écosystème.

Troisièmement, les multiples exemples prometteurs de milieux naturels ayant été sauvegardés en Montérégie tels que, entre autres, le Boisé du Tremblay de Longueuil, le terrain de 12 hectares connexe au parc du Mont-Saint-Bruno situé à Sainte-Julie, sont également venus apporter d’autres avenues possibles au développement et démontrer la possibilité de préservation grâce à la volonté des intervenants du milieu et à un montage financier bien ficelé, ce que nous sommes prêts à faire et avons publiquement communiqué.

Quatrièmement, la consultation publique sur le plan de conservation des milieux naturels est également venue bonifier notre compréhension non seulement de notre dossier, mais des milieux naturels de Saint-Bruno en général en y apportant des considérations historiques, économiques, démographiques, etc. Le rapport indique clairement la nécessité de la ville de refaire ses devoirs, notamment en ayant une étude indépendante quant à la valeur écologique non seulement de la Forêt des Hirondelles, mais de tout milieu naturel d’intérêt à Saint-Bruno AVANT d’approuver quelque développement que ce soit.

Cinquièmement, pour valider toutes nos démarches et être ainsi certains que notre opinion était partagée, nous avons lancé une pétition manuelle et électronique sur la sauvegarde de la Forêt des Hirondelles et avons obtenu plus de 1600 signatures montarvilloises.

En résumé, cette lettre ne représente aucunement le cheminement complet du regroupement pour la sauvegarde de la Forêt des Hirondelles ni l’opinion des résidants de la rue des Roitelets en omettant l’ensemble des actions entreprises et autres écrits ayant été produits par la suite.

Nous demandons donc officiellement au promoteur de se rétracter publiquement quant aux propos mensongers véhiculés dans les journaux locaux en ce qui concerne l’acceptation de ce dit projet par les résidants de la rue des Roitelets et de retirer la lettre de M. Racine du site web Projet de la Futaie.

 

Signé par les résidants 2006 de la rue des Roitelets, Saint-Bruno

Gary Moody

Geneviève Raynauld

Gilles Racine

Mercedes Lavoie

Catherine Mondor

Yann Vallay

Valerie Dyce

Laurent Vanier

Paul Lefebvre

Louise Desbois

Marc-Daniel Samson

ABSENT – 50, rue des Roitelets