À quand un « Idle no more » contre les incongruités du pays?

L’année 2013 a débuté avec une confusion infernale qui se pose tant à l’échelle fédérale que provinciale. On ne peut rester indifférent aux revendications faites par la chef Theresa Spence, de la réserve d’Attawapiskat, elle qui a entamé une grève de la faim sur l’île Victoria située près du parlement canadien.

Parlant du Canada, rappelons qu’Ottawa est le nom algonquin d’une nation jadis appelée « les Ottawas », mot qui signifie « les marchands » auquel on a ajouté « piskat », ce qui donnerait « Ottawapiskat ». Ce village isolé situé sur la rive ouest de la baie James est une des réserves indiennes les plus pauvres du Canada. Le phénomène « Idle no more » est un mouvement de protestation spontané issu de la grève de la faim de Mme Spence; soulignons que cette dernière est une métisse ayant le statut d’Indienne.

Sans savoir précisément les tenants et aboutissants des démarches entreprises tant par la chef Spence que par l’ensemble des autochtones du pays, soyons solidaires du combat ultime qu’ils mènent et souhaitons qu’ils atteignent leurs objectifs comme il se doit.

S’ajoutent à ce qui précède deux consternations qui perturbent tant moralement que physiquement le bien-être de la société québécoise. La première est causée par la durée d’attente dans nos hôpitaux : elle bouleverse à la fois une population vieillissante et les urgences de toutes natures. Quant à la seconde, elle incarne l’accommodement déraisonnable des minorités religieuses, tel que les horaires distincts pour hommes, femmes et enfants dans des piscines publiques. On devrait se souvenir que cet accommodement n’est pas le seul accordé par des autorités municipales, provinciales et fédérales!

À quand un « Idle no more » qui mettra fin aux irrégularités et aux incongruités du pays?

 

Serge Rathle

Résidant de Saint-Basile