Un sport accessible : groupe de karaté pour les 55 ans et plus à Sainte-Julie
Depuis 2019, l’école de karaté Sankudo de Sainte-Julie offre un cours spécialement conçu pour les 55 ans et plus. Les femmes de la présente cohorte de cette classe nous invitent dans leur pratique pour nous parler de la façon dont ce sport contribue à leur qualité de vie.
Claude Dalpé, conseiller municipal à Sainte-Julie et directeur technique des écoles de karaté Sankudo, nous présente les femmes assidues qui composent le noyau de son groupe 55 ans et plus : Christiane, Johanne, Isabelle et Madeleine.
Après avoir assisté à une démonstration faisant état de l’agilité, du niveau de concentration et du sens de la coordination que ce sport implique, les femmes se livrent en témoignages au journal pour attester des bienfaits de la pratique du karaté dans leur vie.
Accessibilité
« Moi, les gens sont tout surpris quand ils apprennent [que je fais du karaté] », raconte Madeleine, qui est inscrite au cours depuis sa création en 2019. Madeleine a 85 ans. Pour elle, son âge ne constitue pas un facteur qui devrait la restreindre dans ses activités. « J’ai besoin de sortir, c’est essentiel. Avec mon bénévolat ou avec le karaté, je reste active », énonce-t-elle.
Les femmes accueillent son témoignage avec des exclamations approbatrices : « Ce n’est pas vrai qu’après un certain âge, on a juste envie de tricoter, de jouer aux fers et à la pétanque. [On a encore] le goût d’aventure! », déclare Christiane.
Chantal, une instructrice accompagnant Claude dans la classe pour les 55 ans et plus, remarque que le karaté n’est pas nécessairement un sport « publicisé comme étant adapté » pour différents types de profils. « Pourtant, c’est très possible d’adapter la pratique » et de cibler une clientèle qui ne souhaite pas compétitionner ou faire des combats, défend-elle.
Johanne acquiesce et avance qu’après avoir essayé plusieurs sports, dont la boxe, le karaté propose une approche des plus « respectueuses ».
Isabelle se reconnaît aussi dans cette description et ajoute : « Même si tu as des limitations, tu peux le faire! La semaine passée, j’avais mal à une épaule, alors j’ajustais mes mouvements. T’es là, tu fais ton activité [en restant à l’écoute de ton corps]. »
De multiples bienfaits
Les femmes notent l’apport d’une discipline sportive nécessitant une bonne coordination. Notamment, elles soutiennent que la répétition de séquences de mouvements en karaté leur permet de développer leur mémoire et leur concentration. Des atouts qui leur sont aussi utiles dans leur vie quotidienne.
« Ça nous apprend aussi à nous défendre », ajoute Madeleine, qui est désormais accompagnée d’un sentiment de sécurité accru lors de ses marches ou de ses emplettes.
« De nature, je n’ai pas d’équilibre », confie Christiane. Elle atteste que même si l’on croit une caractéristique inhérente à sa personne, il est toujours possible de s’améliorer en s’y exerçant.
« Finalement, ça m’apporte autant un équilibre physique que mental », affirme-t-elle.
La place des femmes
Selon Chantal, qui s’implique également au sein de l’administration des écoles, « il reste du chemin à faire pour [valoriser la place des] femmes en karaté ». Elle poursuit en exposant que la classe 55 ans et plus est un bel exemple du rapport particulier que les femmes peuvent entretenir avec ce sport.