Saint-Bruno : une marathonienne d’ici s’envolera pour l’Espagne
Catherine Paul s’envolera pour Valence, en Espagne, le 24 novembre prochain pour y courir un marathon.
L’athlète, malgré les blessures et les problèmes de santé, parcourt le globe pour participer à différents marathons. Après avoir couru 42,2 kilomètres à Boston, à Philadelphie, à Sacramento et à Berlin, Catherine rêve de réaliser les six plus grands marathons du monde.
Des centaines de marathons sont organisés chaque année à travers la planète. Seules les villes de Chicago, New York, Boston, Londres, Berlin et Tokyo ont le titre officiel de « Marathon majeur ».
Atteinte d’une scoliose (une courbure anormale de la colonne vertébrale), la Montarvilloise était loin de se douter qu’elle deviendrait une marathonienne à de multiples reprises. « Avec ma scoliose, je ne pensais pas pouvoir courir des marathons. Lorsque j’ai terminé le Marathon de Philadelphie, j’étais très émotive. » C’est lors de cet évènement qu’elle a enregistré un premier chronomètre sous la barre des trois heures.
Son objectif serait de courir un marathon en moins de 2 h 48 minutes. « Je m’entraîne fort pour réussir cet objectif », mentionne l’athlète, qui s’entraîne jusqu’à dix fois par semaine.
Durant ses études, Catherine courait un peu plus d’une dizaine de kilomètres par semaine. Après avoir reçu l’autorisation du médecin en 2021, elle a pu s’exercer à faire des marathons et augmenter le volume de ses entraînements. La coureuse parcourt plus de 110 kilomètres chaque semaine, beau temps, mauvais temps.
« J’aime la course, car je trouve que c’est un sport qui rassemble. Peu importe notre âge, notre emploi et notre statut social, tous les coureurs sont à la même égalité. »
Une affaire de famille
Nutritionniste à son compte, Catherine Paul peut compter sur le soutien de sa famille. Son père avait déjà participé à 20 marathons avant la naissance de sa fille. « Il a participé à la toute première édition du Marathon de Montréal », précise la sportive. L’évènement s’est tenu en 1979. Pendant de nombreuses années, avant d’habiter à Saint-Bruno, Catherine et son père participaient à la Grande virée des sentiers. « C’était un rituel que nous avions ensemble. »
Sa sœur aussi a réalisé de nombreuses courses. Elles ont d’ailleurs participé ensemble au Marathon de Berlin, en septembre 2023, et s’envoleront en duo pour courir le Marathon de Valence le 1er décembre 2024.
Accompagnées de leurs parents, elles profiteront de l’occasion pour visiter la région avant et après l’évènement sportif. Si le Marathon de Valence ne fait pas partie des six plus prestigieux au monde, ce n’est pas pour autant que la compétition ne sera pas présente.
« Le niveau de la course sera très élevé. Il n’y a aucun dénivelé sur le parcours », mentionne Catherine.
Un podium inattendu
La jeune femme, qui se lève à 4 h tous les matins, a participé comme athlète élite au Marathon de Montréal le 22 septembre dernier. Contre toute attente, la Montarvilloise a terminé troisième sur le podium, derrière son amie de longue date, Fanny. « Je n’aurais jamais pensé que huit ans après nos études, nous nous retrouverions sur le podium ensemble. »
Avec un temps de 2 h 59, son pire chronomètre pour cette épreuve, Catherine Paul a grandement apprécié son expérience. Elle avait participé en 2019 au demi-marathon de Montréal. « L’expérience de ce week-end fait quand même partie de mes marathons les plus aimés, malgré mon temps. La foule m’encourageait, les gens criaient mon nom. »
Blessée depuis un an et demi, l’athlète s’est présentée à cette course afin de se préparer pour le Marathon de Valence. À partir du 28e kilomètre, Catherine a recommencé à avoir une douleur au bas de son dos, l’obligeant à ralentir la cadence.
Ignorant sa position jusqu’à la ligne d’arrivée, elle a été fort surprise lorsque les officiels l’ont dirigée vers le podium. Ses parents et son conjoint étaient présents pour l’encourager. C’était la toute première fois que son père et sa mère assistaient à l’un de ses marathons.