Saint-Bruno : Roxanne Bolduc, joueuse professionnelle de soccer à 16 ans

Roxanne Bolduc, une ancienne joueuse de l’AS Montis, a signé son premier contrat professionnel pour trois ans avec le Valencia CF, en Espagne, à l’âge de 16 ans. 

Roxanne Bolduc a toujours joué au soccer. Elle a fait ses débuts au CSVR à Beloeil à l’âge de trois ans, pour venir jouer à Saint-Bruno-de-Montarville pendant un an et demi.

Après son séjour à l’AS Montis, l’aventure espagnole pouvait commencer.

« Je n’ai pas fait les Jeux du Québec, je n’ai pas fait d’équipe du Québec, on ne me connaît pas au Canada. Depuis que je suis en Espagne, je ne pensais pas qu’en trois ans, autant de choses puissent m’arriver », d’indiquer au journal, en direct de Valence, la joueuse de football qui réside désormais en Espagne.

Le choix du pays

Guy Bolduc, le papa de Roxanne, connaît bien le monde du sport pour avoir été journaliste sportif et chef d’antenne à la chaîne LCN et à TVA. Il explique que le départ de la famille en Espagne s’est fait en raison de l’épidémie de COVID-19. « Les restrictions étaient moins grandes en Espagne. Cela a été un processus de plusieurs mois.

On ne connaissait pas Valence, il y a eu beaucoup d’adaptation à faire », nous précise-t-il.  Une fois en sol ibérique, Roxanne est inscrite dans un petit club de football, nom du soccer en Europe, et c’est là que tout s’accélère.

« Il a fallu que je m’ajuste. J’ai passé une année au CFF Maritim, le temps d’avoir toutes mes preuves de soccer au Québec. Au début, je ne parlais pas un mot d’espagnol », rappelle la joueuse. 

Roxanne a un agent qui s’occupe d’elle. Après une année passée au FCC Maritim, c’est le club valencien Levante UD qui l’invite dans sa formation. « J’ai fait des essais pendant deux semaines et on m’a prise. La première année, je jouais dans une catégorie inférieure, mais à 15 ans, je jouais avec les plus grandes en troisième division. »

L’équipe de France

Roxanne a la double nationalité, canadienne par son père, et française par sa mère, un atout non négligeable lorsque l’équipe de France U17 F recherche les joueuses les plus prometteuses de leur génération. « Avec l’équipe de France, c’est allé très vite. » Un an et demi après ses débuts en Espagne, elle reçoit un courriel de l’équipe tricolore pour venir faire deux entraînements à Toulouse. « Je suis par la suite retournée en Espagne poursuivre ma saison. Un jour, alors que je jouais contre le FC Barcelone, mon père m’a fait un appel en visioconférence à mon hôtel. Je me demandais ce qui se passait, car toute la famille était avec lui. Ils m’ont alors annoncé que j’étais dans la liste des filles qui pouvaient être convoquées par l’équipe de France pour un match contre l’Irlande du Nord. J’ai dû attendre une semaine avant d’en avoir la confirmation. Cela a été la semaine la plus longue de ma vie. »

Valencia CF

Au Levante UD, comme dans beaucoup de clubs, les numéros de maillot sont attribués selon l’ancienneté.

« Je n’ai pas longtemps hésité. Le numéro 12 était disponible, c’était le numéro de Christine St-Clair. Je trouve que cela faisait parfaitement le trait d’union avec le Canada. Avec Valence, j’ai pu garder ce numéro. »

Après avoir rêvé de devenir une joueuse professionnelle en foulant les terrains de football européen et en y croisant des joueurs comme Kylian Mbappé ou encore la jeune vedette espagnole Lamine Yamal, la voilà vivre son rêve au sein du Valencia CF avec un contrat de trois ans. Roxanne est désormais sur les traces de ses idoles Vanessa Gilles (équipe canadienne) et Wendy Renard (équipe française).

Elle n’oublie cependant pas son passage à l’AS Montis. « Ma coach de l’époque, Maroua Chebbi, m’a beaucoup marquée. J’ai de très bons souvenirs de l’AS Montis. Cela m’a permis de passer un cap. J’ai appris beaucoup de choses », conclut-elle.