Société canadienne du cancer : des pertes énormes
La version virtuelle du Relais pour la vie aura permis à la Société canadienne du cancer de récolter 3,5 millions de dollars à travers le pays. Or, l’organisme prévoit pour la dernière année une perte financière de plus de 80 millions de dollars.
Cette somme en moins représente près de 40 % des revenus de la Société canadienne du cancer.
Le Relais pour la vie se déroule en mode virtuel depuis 2020. Ce fut encore le cas cette année; le Relais pour la vie Saint-Bruno-de-Montarville était jumelé au Relais pour la vie Boucherville en 2021. Ensemble, le Relais pour la vie de Boucherville/Saint-Bruno-de-Montarville a permis d’amasser plus de 39 000 $. « L’équipe du Relais me dit toutefois qu’elle continue encore à ce jour de recevoir des dons hors ligne, donc les montants 2021 ne sont pas finaux pour le moment », indique la gestionnaire des événements tiers de la Société canadienne du cancer, Alexa Fauteux .
À l’instar de bien d’autres organismes et fondations, la Société canadienne du cancer reconnaît qu’elle éprouve actuellement une période difficile. « La Société canadienne du cancer est reconnaissante des initiatives [citoyennes], et l’est d’autant plus à travers le contexte économique difficile que nous avons traversé au cours de la dernière année. Grâce à des initiatives organisées par la communauté, la Société canadienne du cancer peut poursuivre le financement de ses services et des recherches liées à la maladie », explique la spécialiste des événements tiers à la Société canadienne du cancer, Jade Éthier Bélec.
L’effet de la pandémie
Depuis mars 2020, les organismes, fondations et autres organisations à but non lucratif en arrachent. Soupers spaghetti annulés, campagnes de financement en version virtuel, guignolées adaptées, événements caritatifs reportés… La dernière année et demie a été marquée par ces rendez-vous manqués de récoltes de dons. « Pour la Société canadienne du cancer, la pandémie de la COVID-19 représente le plus gros défi financier auquel elle a dû faire face en 80 ans d’histoire, mentionne Jade Éthier Bélec. À cause des annulations d’événements, de la baisse des dons des particuliers et des entreprises en raison de la pandémie, et de la réduction des revenus de placement, l’organisation a prévu pour la dernière année une perte financière de 80 à 100 millions de dollars. »
En temps de pandémie, la Société canadienne du cancer a suspendu nombre de ses programmes en personne alors que ses services de soutien téléphonique et en ligne ont basculé en plus forte demande. Quand on lui demande en quoi la crise sanitaire est venue compliquer vos activités, la représentante de l’organisme évoque une interruption de toutes les activités de collectes de fonds hors ligne. « Nous avons adopté plus de moyens virtuels afin de mobiliser la population et d’amasser des fonds pour mener à bien notre mission. Nous continuons à suivre les recommandations des responsables de la santé publique et à adapter nos plans, s’il y a lieu », poursuit Mme Éthier Bélec.
Télétravail et mode virtuel
Pour pallier ce manque à gagner qui l’affecte depuis le début de la COVID-19, la Société canadienne du cancer a dû procéder à la fermeture de certains bureaux régionaux à travers le Québec. « Un bouleversement de cette ampleur nécessite la redéfinition de notre mode de fonctionnement afin que nous puissions poursuivre notre mission et mieux servir les Canadiens touchés par le cancer, précise-t-elle. Alors que nous examinons de nouveaux moyens d’accomplir notre mission, nous apportons des changements à la gestion de nos baux de location de bureaux. Dans la mesure du possible, nous passons à un mode de travail à domicile ainsi qu’à un modèle virtuel de service et d’engagement déjà adopté avec succès ailleurs au Canada. »
Le Relais pour la vie est peut-être terminé, mais il n’est pas trop tard pour faire un don. Le site Internet de la Société canadienne du cancer accepte les dons en ligne jusqu’au 31 août.