2013 dans le respect S.V.P! – prise 2

En début d’année, je rédigeais un éditorial dans lequel je mentionnais que la rédaction serait plus sévère quant aux propos tenus dans les lettres d’opinion. Malgré cette rigueur, et par souci de donner la chance à tous de s’exprimer, les remarques désobligeantes n’ont cessé de surgir de toutes parts. Cette fois-ci, j’ai choisi de me référer à certains éléments des Droits et responsabilités de la presse (document publié par le Conseil de presse et disponible au conseildepresse.qc.ca) pour tenter de neutraliser la situation.

En premier lieu : « Le public n’a pas accès de plein droit aux pages des médias écrits ou aux ondes des stations de radios et de télévision. Cependant, la presse a le devoir d’en favoriser l’accès à ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs » afin d’« encourager la libre circulation des idées et l’expression du plus grand nombre de points de vue » et de « favoriser le débat démocratique ». Je pense que le journal remplit son devoir à cet effet.

Le document souligne également que « les médias et les journalistes ont le devoir de favoriser un droit de réplique raisonnable du public face à l’information qu’ils ont publiée ou diffusée ». Toutefois, peut-on m’informer de ce qu’est « un droit de réplique raisonnable »? Y a-t-il une cloche pour sonner la fin du combat dans de telles situations, sans qu’une partie se sente lésée?

Ensuite : « Les médias doivent veiller à ce que les lettres des lecteurs ne véhiculent pas des propos outranciers, insultants ou discriminatoires pouvant être préjudiciables à des personnes ou à des groupes. Les médias doivent éviter que ces lettres ne deviennent des tribunes pamphlétaires qui n’ont d’autre effet que de porter atteinte à la réputation des personnes. […] Les journaux peuvent apporter des modifications aux lettres qu’ils publient (titres, rédaction, corrections) pourvu qu’ils n’en changent pas le sens et qu’ils ne trahissent pas la pensée des auteurs. »

À ce propos, il m’est arrivé à plusieurs reprises, au cours des derniers mois, de retourner les lettres à leurs auteurs, afin que les parties « problématiques » soient reformulées ou réécrites. La participation et la compréhension de tous ont d’ailleurs été grandement appréciées.

Enfin : « Il importe que les médias se donnent des normes de publication ou de diffusion sur les ondes des lettres ouvertes […]. Ces normes et ces critères peuvent varier selon les différents types de médias écrits et électroniques; les organes de presse devraient les faire connaître avec régularité au public. » Pour notre part, ces informations sont publiées toutes les semaines, en page 8. Et, si de mon côté je travaille fort pour diminuer au maximum les impacts que peuvent avoir les lettres d’opinion, je demanderais aux auteurs d’en faire autant, à défaut de quoi les lettres seront refusées, sans préavis.

Plusieurs autres éléments pourraient être discutés ici. Je terminerai néanmoins avec trois citations qui m’inspirent et que je désire vous partager : « Soyez fier d’être critiqué, c’est la preuve que vous devenez quelqu’un », « Le « tu » tue » (peut convenir au « vous » aussi), et « Dans le doute, mieux vaut s’abstenir. » Méditons là-dessus!