Une installation de classe mondiale à Saint-Bruno

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement

L’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) inaugurait vendredi dernier la Plateforme d’innovation en agriculture biologique (PIAB). Située sur une terre de 90 hectares, à Saint-Bruno, celle-ci s’avère être le plus important site de recherche en agriculture biologique au Québec et au Canada. Une trentaine de chercheurs de divers domaines y travaillent, munis d’équipement à la fine pointe de la technologie.

La PIAB permet de réaliser des activités de recherche, de développement, de transfert et de formation en matière de production végétale biologique. Pour les chercheurs de l’IRDA et leurs partenaires, elle est un immense laboratoire à ciel ouvert qui répond à de nombreuses demandes exprimées par le milieu agricole québécois. « Le Québec importe 70 % des produits biologiques qu’il consomme. Si nous voulons inverser cette tendance, il faut se doter d’outils stratégiques qui améliorent les pratiques culturales dans ce secteur de production. Or, les résultats de recherche de la Plateforme serviront de levier pour augmenter la production d’aliments biologiques locaux », d’expliquer Pierre Lemieux, président du conseil d’administration de l’IRDA.

Comme le soulignait François Gendron, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), 30 % de la production québécoise agricole est certifiée biologique; taux qui sera appelé à augmenter sans cesse. « La production biologique répond à une demande croissante de la population québécoise pour des aliments sains et produits selon des techniques à faible empreinte environnementale et les plus naturelles possible, disait-il en conférence de presse. La nouvelle infrastructure apportera un soutien à l’industrie de l’agriculture biologique en accélérant la découverte et l’adoption de solutions répondant aux besoins des agriculteurs et des entreprises québécoises à l’œuvre dans ce secteur d’activité. »

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, a pour sa part souligné la renommée de l’IRDA et la visibilité qu’elle accorde au Québec dans le monde. « Cette Plateforme s’avère une installation de classe mondiale qui permettra à l’IRDA d’augmenter sa compétitivité dans un secteur en pleine expansion et ainsi attirer et retenir des chercheurs de haut calibre », a-t-il formulé.

Le soutien financier

L’IRDA est une corporation de recherche à but non lucratif qui travaille chaque année sur une centaine de projets de recherche en collaboration avec de nombreux partenaires du milieu agricole et du domaine de la recherche.

La contribution financière des partenaires engagés dans ce projet s’élève à 13 132 343 $, dont 80 % provient du gouvernement québécois. De son côté, le MAPAQ y investit 1 200 000 $, tandis que 2 170 000 $ proviennent du Fonds Agri-flexibilité d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Le montage financier est complété par l’IRDA lui-même et la Fondation de la faune du Québec.