Un canular !

Comment nommer autrement le plan de conservation et de réduction de l’empreinte écologique de Saint-Bruno adopté lundi soir au conseil de ville. Si le maire refuse de nous chiffrer l’empreinte écologique de l’urbanisation d’un écosystème forestier majeur (forêt des Hirondelles) pour faire place à un projet de résidence de luxe, soit il ignore ce dont il parle, soit il tente de manipuler ses concitoyens.  

Lui qui n’hésite pas avec son comité d’embellissement à paver nos rues de bac à fleurs exotiques et à les abreuver d’eau potable jusqu’à plus soif , croit-il vraiment qu’il contribue à réduire notre empreinte écologique ? Que vaillent cinq fleurons devant une forêt patrimoniale ? Que vaillent les millions de dollars que l’équipe Benjamin a investi au fils des ans dans ses fleurs devant la destruction de notre montagne et de nos terres humides ?  

Nous avons tous vu le 14 août dernier au Palais de justice de Longueuil dans quel camp se range Monsieur Benjamin et ses conseillers de l’Alliance municipale. M. Benjamin via son avocat et celui du promoteur, soutient devant la juge Gibeau la préséance du droit privé (terrain vacant) sur le droit public (écosystème majeur pour la ceinture verte de Montréal). L’avocate des citoyens et l’avocat de Nature Québec ont été éloquents là-dessus en soulevant entre autres, l’article 46,1 de la Charte des droits fondamentaux sur notre droit collectif à un environnement sain. La fondation David Suzuki a bien raison de dire que la forêt des Hirondelles pourrait bien être la pointe de l’iceberg de la convoitise des promoteurs-prédateurs de tous les milieux naturels de la métropole. Dégoûtant.

Michel Desgagné, éco-documentariste

Saint-Bruno-de-Montarville