L’évolution de Julien Lamoureux
Membre du Club de ski de fond Montériski
Invité au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey (CNEPH) pour la saison estivale, le fondeur julievillois Julien Lamoureux est de retour à la maison. Situé à Saint-Ferréol-les-Neiges, au pied du Mont-Sainte-Anne, ce centre recrute les meilleurs skieurs du Québec et les amène au niveau supérieur. Pour Julien Lamoureux, qui y a été invité dans le cadre d’un nouveau programme de développement instauré cette année, c’était l’occasion de s’entraîner avec les meilleurs skieurs de la région.
« Mon expérience fut des plus intéressantes. J’ai aimé l’ambiance et les nouveaux paysages que m’a apportés ce changement. J’ai été en mesure de me comparer aux autres excellents skieurs tous les jours; un gros plus pour la motivation et la confiance », explique Julien Lamoureux, membre du Club de ski de fond Montériski.
Pour qu’il puisse garder la forme pendant l’été, les semaines de Julien sont composées de course à pied, de vélo de route et de montagne et de musculation. Par contre, c’est le ski à roulettes qui demeure le plus spécifique à son sport, car il lui permet de faire pratiquement le même mouvement que sur neige.
Âgé aujourd’hui de 19 ans, Julien Lamoureux s’adonne au ski depuis qu’il a 3 ans. « On pourrait dire que j’ai appris à skier avant de marcher, mais plus sérieusement, j’adore encore la sensation de glisse que j’ai chaque fois que j’enfile mes skis. » Il a déjà essayé le ski alpin, ce qui ne lui a pas procuré les mêmes sensations, et ce, en raison des nombreux arrêts. « Je préfère l’effort physique que le ski de fond me procure et la possibilité de couvrir autant de terrain que je le souhaite; ce qui n’est pas le cas en ski alpin », d’ajouter le jeune sportif qui étudie en sciences de la santé à Édouard-Montpetit.
Initié très jeune à cette discipline par ses parents, Julien a progressé à travers l’École de ski du Mont-Saint-Bruno avant de se joindre au Club de ski de fond Montériski. L’apprentissage des cours du dimanche matin ne se déroulait pas assez rapidement à son goût. « Je me suis accroché au ski de fond, car on passe tout son temps dehors et dans la nature, que ce soit en entraînement ou en course. C’est l’une des choses qui me donne envie de continuer tous les jours et de pousser encore plus fort. » Selon lui, le ski de fond est le sport le plus complet qui soit, une activité qui demande un apport constant de tous les muscles du corps, du système cardiovasculaire et permet en même temps de se déplacer partout où la neige te mène.
Le Club de ski de fond Montériski
Membre de Montériski depuis ses débuts, c’est-à-dire il y a 10 ans, le fondeur a donc été témoin de l’évolution de ce club. Pour lui, c’est une fierté d’en faire partie. « C’est une vraie petite famille qui s’est construite autour d’un noyau de gens très impliqués, toujours présents à chaque entraînement. Peu importe la température, à -20 °C ou sous une pluie battante, tout le monde se montre le bout du nez, le sourire aux lèvres, pour une séance d’efforts intenses », mentionne Julien. Personnellement, il qualifie son évolution de « plutôt lente » en raison d’une croissance tardive. Mais aujourd’hui, il semble n’en retirer que du positif : « J’ai continué malgré tout à accomplir ma petite affaire et maintenant, ça paye. J’aimerais dire un gros merci à tous ceux qui s’impliquent, de près ou de loin, dans le Club Montériski. »
En compétition, deux courses font la fierté de Julien Lamoureux dans sa jeune carrière. Il s’agit d’une septième place au Sprint des Championnats canadiens de Whistler, établie l’an dernier, ainsi qu’un neuvième rang au 30 km style pas de patin, une épreuve exigeante autant sur le plan physique que mental, enregistré à ces mêmes championnats. Il est à mentionner que Julien était dans la première année de sa catégorie d’âge et que par le fait même, il faisait alors partie des plus jeunes skieurs de son groupe.
Classé présentement dans la catégorie Junior A – la dernière étape avant d’entrer dans la catégorie Open, qui regroupe les 21 ans et plus –, Julien est aussi membre de l’équipe du Québec pour une deuxième année. Il envisage d’être athlète à temps plein sur le CNEPH, et ce, dès l’été prochain. Rendez-vous qu’il ne voudrait pas manquer : celui des Championnats du monde juniors, qui se dérouleront à Val di Fiemme, en Italie.
« Le ski de fond est un sport très difficile. Tu peux être le meilleur athlète côté forme physique, l’élément de technique pèse lourd dans la balance. Il faut savoir écouter ce que disent les entraîneurs, le travailler encore et encore, et ne pas se laisser abattre par quelques revers. Le ski de fond est un sport à long terme et c’est à force de discipline que l’on s’améliore. Cependant, il ne faut surtout pas oublier que cela ne reste qu’un « sport », qu’il faut s’amuser avant tout et y aller à son rythme », de conclure Julien Lamoureux.
La saison sur neige recommence bientôt, en fait, dès que les premiers flocons tomberont du ciel. Pour le Julievillois, ce sera alors la chasse aux pistes enneigées. Les plus rapides à skier auront l’avantage sur les autres au cours des prochaines courses. Pour sa part, ses premières compétitions devraient se dérouler sur la côte de la Colombie-Britannique. À suivre, donc!