La Montérégie, région la plus visitée par les OVNIS

Alors que le site Internet de la CIA aborde le sujet OVNI en ce début d’année 2016, l’Association québécoise d’ufologie (AQU) classe la Montérégie au premier rang des régions avec 56 cas observés d’objets volants non identifiés (OVNIS) en 2015. « Dans tout le Québec, la Montérégie est l’endroit le plus souvent visité. Cette région est grande et très peuplée; ça ne l’explique pas dans son ensemble, mais un peu pourquoi il y a tant de cas. C’est une pépinière à OVNIS! » lance au journal le président de l’AQU, Gilles Milot.    

Au total, 56 cas auraient été observés en Montérégie, dont à Mont-Saint-Hilaire, Beloeil, Longueuil, Chambly et Saint-Amable. Rien à signaler à Saint-Bruno-de-Montarville (le dernier mystère s’est déroulé le 21 juillet 2013), Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie.  

Montréal suivrait ensuite avec 51. Au total, 415 signalements ont été répertoriés au Québec pour l’année 2015. « Il y a encore des enquêtes en cours, mais pour le moment, 75 % de ces dossiers ont été résolus », indique Gilles Milot.

Parmi les cas qui ont été expliqués, l’ufologue parle de canulars, de phénomènes météorologiques, d’avions, mais il rappelle également le ciel exceptionnel de la dernière année : les rencontres planétaires, les soirées de super lunes, les Perséïdes… Une autre réalité qui doit être prise au sérieux depuis peu : l’apparition des drones dans le ciel.

Triangles noirs

Bien que la forme circulaire continue d’être la plus souvent décrite, monsieur Milot mentionne que plusieurs observations d’un triangle noir ont été signalées à l’organisme sans but lucratif, surtout au cours de la saison estivale. « Le triangle noir reste un mystère. Est-ce que ce sont des avions-chasseurs de l’armée américaine? Et si c’est le cas, que font ces appareils par ici? » se questionne-t-il.

La forme sphérique et les points lumineux sont également très populaires dans le ciel du Québec.

La CIA parle d’OVNIS

Parlant de triangles noirs et d’aviation américaine, le site Internet de la CIA entrouvrait ses dossiers OVNIS en janvier dernier. Il est d’ailleurs toujours possible de consulter ces documents, qui remontent aux années 50 et 60, sur le site de l’Agence centrale de renseignement. « Je suis curieux de la suite des choses. Il y a quelque chose de bien à tout ça et pour le public, c’est synonyme que le phénomène ufologique existe, qu’il est reconnu et pris au sérieux. Je rappelle que 20 % des cas ne sont pas résolus », de poursuivre Gilles Milot.

Selon l’intéressé, ce n’est plus aussi tabou d’aborder le sujet des phénomènes ufologiques. « Les gens sont gênés de parler de ce qu’ils ont observé, mais en visitant le site de l’AQU, ils s’aperçoivent non seulement que d’autres témoignent, mais que certains ont vu la même chose qu’eux. Le mystère des OVNIS est même devenu un sujet de discussion à l’heure du souper », note le gestionnaire de projets de profession pour une importante firme d’ingénieurs-conseils du Canada. « L’AQU est bien connue au Québec. Notre approche est beaucoup plus sérieuse et on ne gobe pas n’importe quoi. Plusieurs cas sont rapidement éliminés. Avec le temps, il y a une relation de confiance qui s’est développée avec les témoins. »

Entouré de Riccardo Melfi, bachelier en langue anglaise et allemande, et Pierre Caron, psychanalyste, tous deux vice-présidents de l’AQU, Gilles Milot rappelle que 16 % des membres de l’Association sont universitaires.

« Plus jeune, j’ai vu une boule de feu brûler dans l’atmosphère. C’était un météore. J’ai toujours eu l’esprit scientifique. Éternel curieux, j’ai fouillé plus loin afin d’identifier le phénomène. De fil en aiguille, j’ai découvert des cas plus bizarres qui se déroulaient dans le ciel et j’ai développé un intérêt. C’est donc l’astronomie qui m’a amené à devenir ufologue », de conclure Gilles Milot, qui se passionne plus particulièrement pour la théorie des astronautes de l’Antiquité.

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