L’accusé arrété
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a indiqué, lundi matin, l’arrestation du principal suspect dans l’affaire de l’agression de la joggeuse du mont Saint-Bruno qui a eu lieu le 2 septembre.
Yves Roy, un homme de 46 ans, résidant de Sainte-Julie, comparaissait lundi au tribunal de Longueuil. Au cours de l’audience, l’accusé a reçu trois chefs d’accusation. Ce dernier est poursuivi pour tentative de meurtre, il sera également accusé de séquestration et de tentative d’étranglement.
Il reviendra en cour mardi pour son enquête en remise en liberté. D’ici là, il n’a pas le droit d’entrer en contact avec son employeur et sa présumée victime.
Sur son site Facebook, l’accusé publiait le jour de l’agression une photo de chat paisible allongé sur un coussin. Le 12 septembre, il écrivait : « Je ne suis pas un criminel, laissez tranquille la police de longueur. »
Il se présente sur le réseau social comme le directeur de Secouriste Sans Frontière – service médical d’urgence, un organisme qui ne possède qu’une page Facebook.
« Je ne suis pas un criminel, laissez tranquille la police de longueur. » – Yves Roy
L’arrestation aurait eu lieu le vendredi 16 septembre vers 18 , tout près de son domicile deux semaines après l’agression. À la suite de la large diffusion du portrait-robot peu de temps après l’agression, le SPAL a reçu une très grande collaboration du public.
« Lors de son interrogatoire, le suspect a fait des déclarations qui seront déposées en preuve. Nous avons de plus été en mesure au cours de notre enquête d’effectuer un prélèvement d’ADN du suspect et de le relier directement à un élément de preuve saisi sur la scène de crime », explique le SPAL.
L’enquête menée par le SPAL démontre qu’Yves Roy a agi seul. L’accusé, qui s’est rendu au Parc national du Mont-Saint-Bruno avec l’intention de commettre son crime, ne connaissait pas sa victime et semble l’avoir choisie en raison de l’endroit isolé où elle se trouvait.
« Après l’avoir plaquée au sol, le suspect aurait frappé la victime à de multiples reprises et a tenté de l’étrangler. Roy, qui n’était pas armé, n’a utilisé que sa supériorité physique pour commettre l’agression. La victime, une dame très courageuse, d’une cinquantaine d’années, s’est débattue avec énergie et dans un ultime effort, a réussi à se défaire de l’emprise de Roy. Le suspect a alors pris la fuite. Des usagers du parc ayant été attirés par les cris de la victime sont alors venus lui porter assistance. Lors de l’agression, la victime a subi des fractures aux côtes, à une cheville et a souffert de nombreuses ecchymoses. Elle récupère très bien et nous a fait part de sa grande satisfaction à la suite de l’arrestation de suspect. Elle s’est dite impatiente de retourner courir au parc du Mont Saint-Bruno », précise le SPAL.
Les évévements
2 septembre
L’agression d’une joggeuse est signalée en début d’après-midi au mont Saint-Bruno. Peu de temps après, un fort dispositif policier est mis en place dans le parc.
9 septembre
Après avoir déployé de larges effectifs au mont Saint-Bruno depuis deux semaines, le SPAL décide d’y établir un poste de commandement afin d’interroger toutes les personnes qui fréquentent le parc le vendredi, jour de l’agression.
16 septembre
Yves Roy, un résidant de Sainte-Julie, est arrêté par le SPAL.
19 septembre
La comparution de l’accusé est ajournée au lendemain.