Grande présence policière
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) mène depuis l’agression d’une joggeuse vendredi au parc du Mont-Saint-Bruno des patrouilles préventives.
Escouades moto, cycliste et autopatrouilles quadrillaient le parc du Mont-Saint-Bruno encore aujourd’hui, pour rencontrer des promeneurs à la recherche d’indices.
Rappelons qu’un appel a été fait à la centrale d’urgence le 2 septembre, vers 12 h 30, pour une dame blessée. Dans la cinquantaine, la dame faisait de la course à pied au parc national du Mont-Saint-Bruno lorsqu’un homme l’a agressée physiquement avec violence. Celle-ci a réussi à faire fuir son agresseur en se débattant. La victime, ayant subi plusieurs blessures, a été transportée dans un centre hospitalier, qu’elle a quitté dimanche
« C’est la première fois en une vingtaine d’années qu’une agression de ce type est constatée dans le parc du Mont-Saint-Bruno. » – Mélanie Mercille
Un public averti
Aujourd’hui, le parc national se remettait encore de ce traumatisme. « Je vous laisse contacter le SPAL pour toute information », a simplement répondu au journal le personnel de l’accueil. L’administration du parc n’a quant à elle pas rappelé. À l’inverse, les visiteurs du parc, très au fait de l’agression, ont montré leur inquiétude sans abandonner leur activité en plein air.
« Nous avons parlé à des policiers à vélo dans le parc. Ils nous ont indiqué qu’il était plus prudent de ne pas courir seules, non seulement pour nous prémunir d’une telle agression, mais aussi en cas de problème de santé. Il est toujours préférable qu’il y ait quelqu’un pour prévenir les secours. J’avoue être un peu plus attentive aux petits bruits aujourd’hui, mais cela ne nous a pas évité de courir », explique, à la fin de son entraînement, une joggeuse qui était accompagnée.
Un couple quant à lui venait pour la première fois au parc pour effectuer une randonnée. « Ça ne nous inquiète pas plus que ça. On se promène toujours à deux et si quelqu’un doit nous attaquer, on l’attend », indique la dame en montrant ses bâtons de marche.
Un habitué des lieux s’est posé la question, à savoir que s’il était une femme, comment il aurait réagi : « Cela fait depuis 15 ans que je cours régulièrement dans ce parc. C’est la première fois que j’entends parler d’agression. En tant qu’homme, je crois qu’il y a moins de risque, mais si j’étais une femme, est-ce que je serais venue courir aujourd’hui? Pas certain. C’est impossible de sécuriser un endroit comme un parc national, mais ce n’est pas à des failles sécuritaires de l’endroit qu’il faut attribuer cette agression. Pour moi, c’est plus la cause d’un phénomène de société. Il y a les mêmes risques au parc du Mont-Saint-Hilaire ou encore au parc Michel-Chartrand. D’ailleurs, dans ce dernier, je m’y suis fait vandaliser mon auto. Pour l’instant, on reste aux aguets, mais il n’y a rien à reprocher au parc », explique un autre joggeur.
Une centaine d’appels
Le SPAL a très rapidement reçu un grand nombre d’appels permettant de récolter de précieuses informations.
« L’enquête avance. Nous avons reçu une centaine d’appels jusqu’à présent. Toute personne pouvant fournir des informations sur cet événement, ayant été témoin de celui-ci ou croyant reconnaître le suspect est priée de contacter le Service de police de l’agglomération de Longueuil au 450 463-7211. Toute personne s’étant présentée au parc du Mont-Saint-Bruno le vendredi 2 septembre et ayant observé un individu au comportement particulier est priée également de communiquer avec le SPAL. C’est la première fois en une vingtaine d’années qu’une agression de ce type est constatée dans le parc du Mont-Saint-Bruno », explique Mélanie Mercille, porte-parole du SPAL.
Portait-robot
Grâce à la collaboration des personnes rencontrées jusqu’à présent dans le cadre de l’enquête, le SPAL est en mesure de diffuser un portrait-robot de l’agresseur. L’homme, dans la cinquantaine, mesure environ 5 pieds 10, pèse 80 kilos, a les cheveux bruns et gris, et parle français. Il était vêtu d’un pantalon sport bleu foncé, d’un t-shirt bleu, d’espadrilles et portait un sac à la taille.