Une quarantaine de personnes s’informe
Association des propriétaires de Saint-Bruno et agrile du frêne
Une quarantaine de personnes s’est présentée à la soirée d’information sur l’agrile du frêne, organisée par l’Association des propriétaires de Saint-Bruno, le 19 octobre dernier. Le but de cette rencontre était de fournir des renseignements détaillés sur cette menace écologique qui guette plusieurs municipalités, ainsi que sur les solutions disponibles pour affaiblir et contrôler ce fléau, et démystifier certaines informations qui circulent.
Les conférenciers invités étaient Anthony Daniel, artisan du programme montréalais de lutte contre l’agrile du frêne depuis 2009, et Bruno Chicoine, ingénieur forestier.
M. Daniel a informé les citoyens sur l’écologie de l’insecte ravageur, les dommages qu’il cause et les nombreux impacts écologiques qui en découlent, tel que : perte de canopée et de biodiversité, augmentation des gaz à effet de serre et des îlots de chaleur, baisse de la qualité de l’air et hausse du risque de débordement d’égouts lors de fortes pluies, qui se traduisent par des coûts humains, écologiques et monétaires importants.
M. Daniel a expliqué que la Ville de Montréal avait décidé de riposter en se basant sur l’approche « SLAM », développée, il y a quelques années aux États-Unis, qui consiste à intervenir en traitant les arbres sains ou peu attaqués, et en abattant les arbres morts, peu viables ou trop infestés afin de réduire le nombre d’agriles, la croissance de ses populations et ainsi ralentir la mortalité des frênes.
Comme le soulignait M. Daniel, le combat contre l’agrile est un effort collectif, les citoyens sont donc encouragés à participer à cette lutte. Comment? Par un traitement ou, s’il le faut, l’abattage du frêne, respect de la période de coupe et d’élagage, élimination adéquate du bois coupé, aucun déplaçant du bois infesté et circulation de l’information.
Traiter ou abattre? Si l’arbre est en santé, on suggère de le faire traiter. S’il a des signes de dépérissement, un expert doit valider si l’agrile est en cause et si le traitement est possible ou s’il faut l’abattre. Un calcul des coûts reliés aux différentes options aidera à la prise de décision.
Bien que son entreprise offre le traitement au TreeAzin pour lutter contre l’agrile du frêne, la conférence du second invité, Bruno Chicoine, a plutôt portée sur l’ampleur de la catastrophe vécu par les Villes d’Hull et Gatineau, qui n’ont pas eu la chance, ni le temps de mettre en place des stratégies de lutte contre ce coléoptère dévastateur.
Le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, et la conseillère responsable de l’environnement, Isabelle Bérubé, n’ont pas assisté à la soirée. La Ville tiendra, à son tour, une soirée d’information le 19 novembre prochain. (OW)