Ne pas faire moins, mais différemment
Maintien des couverts arboricole et herbacé à Saint-Bruno
La Ville de Saint-Bruno n’a pas l’intention de nuire à la beauté de ses couverts arboricole et herbacé, acquise au fil des années, même si elle se désiste du programme des Fleurons du Québec. Pour le maire, Martin Murray, il n’est pas question d’en faire moins en horticulture, mais plutôt de procéder différemment.
M. Murray est catégorique qu’« il n’est pas question de revenir dans le programme [des Fleurons du Québec] pour l’instant. » Toutefois, « ce n’est pas de dire que c’est fini les fleurs à Saint-Bruno, au contraire, nous migrons vers autre chose. Vers une nouvelle dynamique dans l’organisation de nos espaces verts, explique-t-il. La Ville sera toujours intéressante, conviviale et accueillante. Nous n’en ferons pas moins, mais juste différemment. »
En ce sens, la Ville a déjà des projets. Une rencontre est prévue sous peu avec l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) concernant le rang des Vingt-Cinq, mais il n’a pas été possible d’en apprendre plus. Néanmoins, nous savons que la mosaïque, située à l’intersection du rang des Vingt-Cinq et de la montée Montarville, sera transformée. « Il y aura un mur végétal, incliné, fait de plantes vivaces. Donc, cela demandera moins d’entretien. Aussi, le nom de la ville ne sera plus écrit en fleurs », précise Sylvie Cormier, technicienne en horticulture.
Le cas de la mosaïque est un des exemples de changements que souhaite apporter la division des parcs et de l’horticulture. « Il y a des places qui sont plus importantes que d’autres à fleurir. Nous sommes à l’étape de faire le tri, de déterminer ce qu’il est plus ou moins nécessaire de conserver et d’entretenir », souligne Mme Cormier.
Également, certains pots de fleur et jardinières seront appelés à disparaître du paysage. « Nous avons reçu des demandes de citoyens qui ne souhaitaient pas avoir de fleurs de la Ville devant leur résidence, donc nous allons les retirer. À d’autres places, les pots de fleurs servaient de poubelle ou de cendrier; ils seront retirés, d’expliquer Sophie Daraiche, contremaîtresse des parcs et de l’horticulture. Aussi, il y a des endroits où il y en avait de trop, et plus ou moins bien situés. […] Monsieur et madame Tout-le-monde ne verront pas de différence. »
Les dépenses et les économies
La non-participation aux Fleurons du Québec représenterait une économie de 16 220$, détaillés comme suit : soutien aux activités du comité d’embellissement (2 900 $), cotisation aux Fleurons du Québec (820 $), cotisation à Collectivités en fleurs Canada (500 $), embauche d’un étudiant de moins (7 000 $), et réduction d’achat de fleurs (5 000 $).
Les budgets totaux des dernières années pour les activités d’horticulture et d’arboriculture sont de 683 100 $, en 2013, 683 300 $, en 2012, 670 000 $, en 2011, 553 400 $, en 2010, et 593 500 $, en 2005. Ces montants comprennent les salaires des employés, l’entretien, les achats de fleurs et d’arbres, etc., et une somme de 50 000 $ spécialement prévue annuellement pour l’achat et la plantation d’arbres en compensation des GES émis par la flotte de véhicules municipaux.
Avec la nouvelle orientation donnée cette année, la Ville pense économiser en consommation d’eau pour l’arrosage. « Au cours des dernières années, nous avons planté des centaines d’arbres et nous allons en planter beaucoup d’autres pour contrer l’agrile du frêne. Et comme chaque nouvel arbre a besoin d’eau pendant au moins les six premières années, avant qu’il s’enracine comme il faut pour pouvoir bien grandir, les futures plantations demanderont plus d’eau que les plantes », explique Mme Cormier.
En bref, la Ville veut s’attarder à la confection d’aménagements plus écologiques et économiques, tout en étant conviviaux et attrayants. La Ville est aussi confiante que les résidants et les commerçants poursuivront leur embellissement, comme remarqué au cours des dernières années.