La Sépaq élabore son plan avant d’intervenir auprès du cerf de Virginie
La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) va de l’avant avec son plan d’intervention pour la protection des milieux naturels afin de protéger les écosystèmes contre la surabondance du cerf de Virginie.
Une centaine de bêtes du mont Saint-Bruno seront abattues, selon le plan qui sera établi.
« Les équipes de la Sépaq poursuivent l’élaboration d’un plan d’intervention pour la protection des milieux naturels qui déterminera les méthodes de contrôle. [Soit] l’abattage contrôlé, l’euthanasie… pour la réduction du cheptel des parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Îles-de-Boucherville, tel qu’il a été indiqué en février », explique le responsable des relations avec les médias de la Sépaq, Simon Boivin, que le journal Les Versants a contacté.
« L’opération pourrait commencer aussitôt qu’à la fin de l’automne. » -Denis Vézina
Selon M. Boivin, une fois complété, le plan d’intervention déterminera les endroits et les fenêtres d’intervention. Le plan répondra aussi au dossier des demandes de permis nécessaires.
« [C’est] ce que je peux dire à ce sujet à l’heure actuelle », plaide Simon Boivin. Par courriel, il répond que la Sépaq ne donne pas d’entrevues sur le dossier en ce moment. Puis il nous ramène au communiqué publié en février dernier et aux entretiens de l’époque.
Selon les recommandations des experts et des scientifiques, l’utilisation d’une méthode de réduction létale du cheptel est privilégiée, comme cela s’est vu ailleurs au Québec, au Canada et aux États-Unis dans des situations similaires.
La venaison recueillie devraient être distribuée à des organismes qui collaborent avec des banques alimentaires.
« Ma compréhension est que le processus suit son cours. L’opération pourrait commencer aussitôt qu’à la fin de l’automne », nous apprend le conseiller municipal du district 3 à Saint-Basile-le-Grand, Denis Vézina. L’élu représente la Ville à la Table d’harmonisation du parc national du Mont-Saint-Bruno.
Le plan d’intervention appelé à réduire le cheptel de cerfs de Virginie devrait aussi permettre de protéger la nature.
Des îlots de biodiversité à protéger
Les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Îles-de-Boucherville sont des îlots précieux de biodiversité en milieu périurbain. Ils présentent à l’heure actuelle des densités respectives de 15,2 cerfs/km2 et de 30,5 cerfs/km2. La densité idéale pour le milieu naturel serait de 5 cerfs/km2. Les cheptels croissent à un rythme élevé qui commande une intervention rapide. « Cette action est impérative à la préservation de la biodiversité de notre montagne et parc national », d’ajouter Denis Vézina.
Il y a près d’un mois, la Ville de Longueuil, aux prises avec un dilemme semblable au parc Michel-Chartrand, a décidé de suspendre l’abattage des cerfs en raison d’un litige.