Des déchets à la tonne à Saint-Bruno
Une opération nettoyage d’envergure a eu lieu à Saint-Bruno-de-Montarville le 31 mai. Quelque 2300 livres de déchets ont été ramassées.
« Il y a vraiment beaucoup de déchets ici! » commente, impressionné, le cofondateur de l’organisation Mission 1000 tonnes, Jimmy Vigneux.
La collecte de déchets s’est déroulée sur la rue de l’Étang et derrière des entreprises des Promenades St-Bruno. La rue de l’Étang est située entre le Canadian Tire et le Home-Dépôt.
Ils étaient plus d’une trentaine de volontaires identifiés aux couleurs de Mission 1000 tonnes ou encore de l’entreprise Laboratoire Suisse qui collaboraient à l’initiative environnementale. Équipés de chaudières, de gants, de bâtons et de pinces, tous mettaient la main à la pâte en cette chaude matinée du mercredi 31 mai afin de rendre les lieux plus propres.
Lors du passage du journal Les Versants, la petite communauté récupérait plusieurs pneus, des bidons vides de lave-glace (avec le cadavre d’un raton laveur juste à côté), de vieilles couvertures, un téléviseur à écran plat, un siège de bébé, des paniers d’épicerie, un soulier et beaucoup de plastique.
En tout, ce sont 2300 lb d’ordures qui ont été retirées de l’environnement. « Retirer plus d’une tonne de déchets en quelques heures, c’est beaucoup! » insiste Jimmy Vigneux. La mission se déroulait de 9 h 30 à 12 h 30.
« Nous avons trouvé un peu de tout. Il y a du plastique relié à l’attrait commercial autour, mais aussi beaucoup de déchets personnels, d’abandon et de ce que j’appelle du dompage. Des sacs d’épicerie, des lunchs… Il y a des gens qui profitent de cet endroit plus discret pour délaisser des choses illicites », mentionne la directrice générale de Laboratoire Suisse, Guylaine Thériault-Rehel.
« Il y a vraiment beaucoup de déchets ici! » – Jimmy Vigneux
Outre les pneus, le plastique et autre étagère, des pots de peinture ont aussi été trouvés dans la nature.
Plusieurs citoyens se plaignent de la présence importante de déchets sauvages dans cette zone commerciale du territoire de Saint-Bruno-de-Montarville.
« Ces gens ont communiqué avec Mission 1000 tonnes pour nous signaler l’état des lieux. Nous sommes allés constater parnous-mêmes avant de passer à l’action aujourd’hui », déclare Jimmy Vigneux.
Pour ce dernier et Mme Thériault-Rehel, il y a un travail de sensibilisation à faire, notamment auprès des entreprises et autres centres de rénovation. « Dans les cours arrière de ces entreprises, il y a de l’entreposage extérieur, de la manipulation et du déplacement d’articles aussi. Il y a de la négligence », précisent-ils.
Rappelons qu’un projet de développement résidentiel de 3000 logements est prévu dans ce secteur boisé.
Nettoyer Saint-Bruno
Seule citoyenne à s’être jointe à l’opération nettoyage de Mission 1000 tonnes, la Montarvilloise Lynne St-Jean a répondu à nos questions. « Je suis une régulière des sorties nettoyage de Mission 1000 tonnes », répond d’emblée Lynne St-Jean.
On la connaît pour son implication dans la communauté. Déjà, avec l’arrivée des Ukrainiens dans notre région, Lynne St-Jean a récupéré des vélos et les apporte aux nouveaux arrivants ukrainiens. « Je fais du nettoyage avec Mission 1000 tonnes et aussi des fois par moi-même! », explique-t-elle.
Implication
Depuis quatre ans, elle ramasse les déchets accumulés sur le rang des Vingt-Cinq, entre Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie. « Je fais l’aller-retour sur 1,5 km et je remplis la boîte arrière d’un camion pick-up », témoigne celle qui a travaillé en tourisme pendant 47 ans.
Mais le rang des Vingt-Cinq n’est pas le seul endroit où l’on peut apercevoir une Lynne St-Jean qui ramasse des déchets.
La femme embellit aussi les berges de la rivière Richelieu. Selon elle, les rives de ce cours d’eau ont bien besoin d’être nettoyées. « J’ai toujours été très impliquée pour l’environnement. Je fais beaucoup de kayak, mais les berges sont moins accessibles. C’est plus difficile. »
« Je fais l’aller-retour sur 1,5 km et je remplis la boîte arrière d’un camion pick-up. » – Lynne St-Jean
Quand on lui demande quelles sont les trouvailles les plus inusitées qu’elle a dénichées en nettoyant la nature, Mme St-Jean évoque « deux ou trois radeaux pneumatiques, des chaises et des pneus dans l’eau de la rivière ».
Selon elle, pour certains citoyens, c’est plus fort qu’eux, « ils ne font pas attention à l’environnement ».
Sous le chaud soleil de ce 31 mai, Lynne St-Jean poursuit. « J’ai toujours été très compost, très recyclage. J’en fais beaucoup moi-même. Je suis retraitée, donc, j’ai le temps de
m’impliquer! »