Abondance de cerfs de Virginie : la chasse est ouverte
L’abondance de cerfs de Virginie en Montérégie amène chaque année le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a délivrer des permis spéciaux permettant leur récolte.
« Il est trop tôt pour dire si la COVID-19 a eu un influence sur l’abondance de la faune cette année. Mais il est vrai que nous avons eu plus de signalements. Est-ce que cela est dû à une présence de cerfs plus abondante ou parce que les gens étaient plus disponibles à faire ces observations? Nous pourrons vous le dire plus tard », explique au journal Catherine Ippersiel, porte-parole du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
Une chose est sûre, c’est qu’encore cette année, des permis spéciaux seront délivrés à certaines personnes pour limiter la propagation du cerf de Virginie.
L’émission de tels permis vise, entre autres, le contrôle des populations de cerfs de Virginie en vue d’atteindre les objectifs de densité prévus au Plan de gestion du cerf de Virginie en vigueur.
Ces permis spéciaux sont alloués par tirage au sort et autorisent le titulaire à chasser les biches ou les faons dans la zone ou partie de zone ciblée, pendant une période où seule la chasse au cerf avec bois (mâle adulte) est permise. Tous les chasseurs québécois sont admissibles à ce tirage selon certaines conditions.
« De manière générale, en 2020, le nombre de permis spéciaux pour le cerf de Virginie est augmenté dans la plupart des régions notamment parce que l’hiver a été moins rigoureux que l’année précédente », explique Mme Ippersiel.
Ainsi, quelques nouveautés ont été proposées aux chasseurs. Ils peuvent maintenant partager leur permis de chasse au cerf sans bois obtenu par tirage au sort avec tous les membres de leur famille immédiate.
Il faut dire qu’une prolifération des cervidés peut être à l’origine d’une hausse de la destruction de la flore du secteur ou encore d’accidents de voiture.
Préoccupation au parc national
Au parc national du Mont-Saint-Bruno, la surpopulation de cerfs de Virginie inquiète aussi, même si la chasse n’est pas permise sur le territoire de la Sépaq.
Même si le directeur des parcs des Îles-de-Boucherville et du mont Saint-Bruno, Cédric Landuydt, ne constate pas forcément une hausse plus que d’ordinaire de cerfs dans le parc, il constate chaque année ce que leur surpopulation peut causer comme dégâts. « C’est un enjeu écologique au sein du parc. Ils mangent certaines écorces d’arbres qui finissent par mourir. Il est important de travailler avec le Ministère afin de rebalancer les équilibres dans la grande région de la Montérégie. Ici, le cerf de Virginie n’a pas vraiment de prédateur et sa prolifération n’est pas un problème qu’au Québec. On en est au point où il faut réagir. »
Des permis alloués aux agriculteurs et aux propriétaires fonciers Un certain nombre de permis est réservé spécifiquement aux propriétaires des zones ciblées possédant une propriété de quatre hectares et plus de terrain. Les producteurs agricoles ou forestiers et propriétaires de ces terres peuvent obtenir ce privilège.
Pour se prévaloir de ces permis spéciaux de chasse, il faut s’inscrire en ligne à un tirage au sort effectué par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) au www.sepaq.com/tirages (permis spéciaux de cerfs sans bois) ou par téléphone au numéro sans frais 1 800 665-6527.