Manque de main-d’œuvre chez Exceldor
Deux semaines après avoir annoncé devoir euthanasier des milliers de volailles en raison d’une pénurie d’attrapeurs de poulets, Exceldor n’est plus en période d’euthanasie. Cependant, la main d’œuvre dans les usines de l’entreprise, y compris celle de Saint-Bruno-de-Montarville, est toujours aussi touchée.
La raison pour laquelle Exceldor s’est retrouvée en période d’euthanasie est une question de manque de travailleurs pour les équipes de capture de volaille. « Ces attrapeurs travaillent pour des sous-traitants avec qui nous faisons affaire; ils ne sont pas directement à l’emploi d’Exceldor », mentionne au journal Les Versants la chef, relations publiques et gouvernementales chez Exceldor coopérative, Gabrielle Fallu.
« La pénurie de main-d’œuvre qui affecte actuellement la majorité des entreprises de la province du Québec se fait ressentir dans l’ensemble de nos installations. » – Gabrielle Fallu
Depuis le mois de septembre, il manquait plusieurs équipes d’attrapeurs. Ces groupes sont composés de travailleurs étrangers temporaires qui ont entraîné de « très graves conséquences ». Gabrielle Fallu poursuit : « Depuis la fin décembre, plusieurs équipes manquantes sont enfin arrivées au pays. Ce qui explique que la situation est rétablie, actuellement. »
Ce manque d’employés chez Exceldor a été causé par le retard du gouvernement fédéral dans la délivrance de permis de travail pour les travailleurs étrangers temporaires.
Pénurie de personnel à Saint-Bruno
L’euthanasie de milliers de poulets, au cours des deux dernières semaines, n’a pas eu de répercussion sur l’installation montarvilloise. Cependant, le manque de travailleurs étrangers temporaires dans les usines d’Exceldor est une variante qui heurte l’ensemble des entités, dont celle de Saint-Bruno-de-Montarville. « La pénurie de main-d’œuvre qui affecte actuellement la majorité des entreprises de la province du Québec se fait ressentir dans l’ensemble de nos installations », plaide Gabrielle Fallu.
La COVID-19 est aussi un facteur important qui explique la pénurie d’employés dans certaines installations d’Exceldor. « Avec la montée fulgurante des cas de COVID-19 dans la province et le nombre précaire de travailleurs, nous ne pouvions pas envisager de courir le risque que la situation s’aggrave davantage », expliquait l’entreprise dans un communiqué.
Rappelons que l’été dernier, un conflit de travail de plusieurs semaines au sein d’Exceldor avait forcé l’entreprise à euthanasier plus d’un million de volailles. « Déjà fragilisés par les récents événements de cet été, nous ne pouvions nous permettre de vivre une autre crise majeure sans en subir de lourdes conséquences », peut-on lire dans la déclaration.
Par ailleurs, Exceldor a fait appel aux autres transformateurs de l’industrie, leur offrant gratuitement des volailles à transformer pendant la crise. Un appel qui a été entendu.