De la bière brassée à Saint-Bruno

Saint-Bruno-de-Montarville

MonsRegieus est une nouvelle bière artisanale brassée à Saint-Bruno-de-Montarville.
Les microbrasseries québécoises ont la cote et se font de plus en plus nombreuses dans les étals des magasins spécialisés et autres grandes surfaces. Une petite dernière vient pourtant de voir le jour à Saint-Bruno-de-Montarville : MonsRegieus bières artisanales.
« Le nom veut dire Mont-Royal en latin. Il a été choisi en l’honneur de la région qui l’a accueilli, la Montérégie, et dont le nom lui-même veut dire – région des collines du Mont-Royal – », explique Martin L’Allier, artisan-brasseur et cofondateur avec sa femme, Véronique Givois, de l’enseigne montarvilloise.

« Les gens ont voyagé, ont reçu une éducation, on veut qu’ils le retrouvent dans le goût de notre bière. » – Martin L’Allier

Cosmopolitaine

Le brasseur ne veut pas seulement donner une saveur du terroir à ses bières, il souhaite y donner des rondeurs plus « cosmopolitaines. » « De nombreux brasseurs font du terroir leur image de marque en vantant le passé folklorique du Québec. Nous, on pense qu’il y a une diversité croissante dans la population. Les gens ont voyagé, ont reçu une éducation, on veut qu’ils le retrouvent dans le goût de notre bière », précise M. L’Allier.
La bouteille allongée de 500 ml trahit quelque peu l’autre passion du brasseur, le vin. « J’aime le vin, j’y ai beaucoup de références. C’est pour cela que j’ai voulu chercher une parenté avec notre bière, non seulement sur l’aspect visuel, mais aussi par ses attraits gustatifs. La principale particularité de MonsRegius, c’est qu’il s’agit d’une bière de table. Il y a déjà quelques restaurants à Montréal qui nous ont choisis », est fier de souligner l’artisan.

 Salidarité des microbrasseurs

Martin L’Allier est un autodidacte qui a mis le temps avant de se lancer dans cette aventure. « J’étais designer graphique et j’avais fait le tour de ma profession. Il fallait que je me réinvente. Il y a cinq ans, j’ai commencé à brasser de la bière de chez moi à Brossard et les résultats étaient concluants. Il y a deux ans, c’est mon côté entrepreneur qui a pris la relève. »
Il lui a fallu deux ans pour livrer ses premières boissons. Entre-temps, il a dû trouver un local de production. « On connaissait Saint-Bruno et on aime cette ville. Alors, lorsqu’on a vu qu’il y avait une possibilité d’y installer la brasserie, on n’a pas hésité. » Ensuite, il a fallu se mettre aux normes pour obtenir le permis de brasseur. « À cette étape, j’ai pu rencontrer toute la solidarité et l’entraide qu’il y a entre les microbrasseurs. Certains d’entre eux m’ont même accueilli pour m’apprendre la profession. » Aujourd’hui, ce sont six bières différentes qui sortent des cuves et se font de plus en plus connaître. À chaque brassée, 2200 bouteilles à embouteiller et à encapsuler « à la main ». Pour l’étiquetage, c’est le graphiste qui reprend du service.
« Le marché est en forte croissance. Je savais que j’allais apporter quelque chose de différent. Je suis totalement satisfait de m’être investi à 100 % dans cette aventure. »

 Premières bières

Les premières bières ont été distribuées le 1août. Au départ des entrepôts de la rue Marie-Victorin, les caisses ont été livrées partout au Québec, le tout prêt à être dégusté.
Et pour clarifier la situation M. L’Allier tenait à préciser une chose. « Quand je travaille, je ne bois que de l’eau et du café. »
 
Question aux lecteurs : Comment choisissez-vous votre bière?