Communauto près à conseiller Autonomik!
Le service d’autopartage Communauto est étonné des propos d’Autonomik!, un autre service d’autopartage sur la RIve-Sud destiné aux plus démunis. Il invite le futur service à le contacter pour obtenir conseil s’il le souhaite.
Un article dans notre publication du 2 novembre présentait Autonomik!, un futur service d’autopartage sur la Rive-Sud. L’organisme prétendait ne pas avoir reçu le soutien dans sa démarche de son grand frère montréalais Communauto.
Autonomik! s’est donné pour mission de favoriser la mobilité des personnes à faible revenu, des personnes vivant dans l’isolement, des organismes ainsi que de la population en général, tout en minimisant l’impact écologique des déplacements.
« Il a été difficile de contacter Communauto. Leur objectif est différent du nôtre. Ils sont présents dans les grandes villes et veulent se développer à l’international. En banlieue, ils y vont moins, car ils ont chiffré à environ 100 abonnés dans une Ville pour proposer leur service. Nous, il n’y a pas d’abonnement. Les gens pourront ainsi essayer une fois Autonomik! sans autres engagements », indiquait dans notre article Jean-François Lessard, agent de développement de la CDC de Marguerite-D’Youville et porte-parole du projet Autonomik!
Marco Viviani, vice-président, développement stratégique de Communauto, a voulu préciser pourquoi Communauto ne pouvait pas devenir partenaire d’un tel projet « mais nous sommes toujours ouvert à leur faire profiter de notre expérience. Nous sommes très facile à joindre », précise-t-il.
Communauto
Communauto confirme qu’il y a une année, Autonomik! est entré en contact avec eux « depuis plus rien, précise M. Viviani. On comprend qu’il peut y avoir d’autres modèles possibles et nous sommes toujours prêt à offrir notre collaboration, mais nous ne pouvions pas participer financièrement à ce projet. Il y a des précautions qu’on doit prendre avant de se développer. »
Communauto qui est présent à Montréal, à Longueuil, à Québec ou encore à Laval l’est aussi, sur la Rive-Sud, dans de plus petites municipalités aux abords des grandes villes.
Ainsi les habitants de Saint-Bruno-de-Montarville, Sherbrooke, Greenfield Park, Saint-Lambert, « bientôt Saint-Hubert », annonce M. Viviani, peuvent profiter des Communauto, « mais dans ces plus petites villes nous travaillons à perte et ces pertes sont compensées par les bénéfices que nous faisons dans les grandes villes. »
En augmentant leur tarif, peut-être qu’ils pourraient offrir un service plus large en région, mais un service trop cher pourrait faire diminuer les abonnements. « Il faut trouver le juste équilibre et c’est donc le choix que nous avons fait. Il ne faut pas oublier que nous travaillons, même si nous sommes une entreprise privée, dans une logique associative. On ne fait pas partie de ceux qui n’aiment pas communiquer. »
Mission de Communauto
La mission de Communauto est d’offrir une contribution significative à l’environnement « et c’est plus intéressant dans une grande ville dans notre souci d’apporter des solutions au plus grand nombre. C’est ça qui permet d’étendre notre service en plus et de le proposer dans plusieurs pays. »
Une entente avec PSA, un constructeur automobile français, permettra à Communauto de passer même à la voiture électrique.
À Victoriaville, un service d’autopartage s’est mis en place et Communauto a aidé les organisateurs du système à faire les bons choix. « Pour Autonomik!, nous restons ouvert et nous les contacterons pour savoir ce qu’il se passe », de conclure M. Viviani.
Communauto réfléchit en ce moment à un service d’autopartage entre particulier qui devrait voir le jour en 2017.