Un premier album pour Simon Boisseau
Simon Boisseau, un Montarvillois de 17 ans, vient de lancer son tout premier album de musique de piano, intitulé .
Le jeune pianiste a lancé le 22 avril dernier l’album Colorblind sur la plupart des plateformes de musique numérique. En seulement 3 semaines, l’auteur-compositeur a déjà près de 4000 écoutes sur Spotify.
L’album, d’une durée de 27 minutes, comprend 8 pièces toutes composées par Simon Boisseau. Pour lui, chaque pièce revêt une signification : « Chacune d’elles représente un événement dans ma vie comme Léo, qui évoque le décès de mon arrière-grand-père. Et j’espère que les gens pourront aussi les associer à des événements dans la leur, je crois que c’est un album universel et que tout le monde peut s’identifier à une pièce ou à une autre. »
Le Montarvillois croit que sa musique accompagne bien le quotidien des gens et s’écoute facilement. « Pas besoin de l’écouter avec une oreille si attentive, la musique instrumentale nous permet de penser à autre chose ou de nous concentrer, souligne-t-il. Quand je lis les gens qui disent qu’ils m’écoutent en faisant des activités, en étudiant ou en travaillant, ça me fait très plaisir. »
Le pianiste ne veut pas trop dévoiler l’histoire et les émotions derrière son œuvre afin de laisser les gens créer leur propre perception, mais soutient que plusieurs pièces planent un peu sur le mystère et les questionnements de la vie.
Simon Boisseau dit s’inspirer de pianistes québécois comme Jean-Michel Blais et Alexandra Stréliski, dont la musique est souvent utilisée dans les œuvres de Jean-Marc Vallée, comme Dallas Buyers Club et Big Little Lies. « Ce sont eux qui m’ont donné l’idée d’aller plus loin parce que je vois deux personnes qui percent avec le piano et qui sont capables de grandes choses. »
C’est en les regardant que le jeune pianiste voit la possibilité de pratiquer son art dans la vie. « Le piano prend de l’ampleur un peu, et on réalise que la musique comme ça, c’est essentiel pour les gens. »
« Quand je lis les gens qui disent qu’ils m’écoutent en faisant des activités, en étudiant ou en travaillant, ça me fait très plaisir. »
– Simon Boisseau
Une œuvre au fil du temps
Simon pianote sur son instrument depuis qu’il a cinq ans, et compose depuis qu’il n’en a que sept, comme beaucoup de grands musiciens. « J’ai développé ma créativité et mon oreille très jeune, mais je gardais ça caché, raconte-t-il. C’est vers 15 ans que j’ai d’abord pensé à rendre ça public, mais ce n’est que l’été dernier que je m’y suis mis sérieusement, je me sentais plus expérimenté. »
La plupart des pièces se trouvant sur Colorblind sont des compositions datant d’aussi loin que ses 12 ans, elles sont donc travaillées depuis longtemps et ont beaucoup évolué depuis. « Les pièces sont éparpillées sur plein d’années de composition, j’ai pris celles qui pourraient le mieux s’écouter sur un album de A à Z, dit-il. Au début, pour moi, c’étaient des vieilles compositions, mais c’est en les retravaillant pour l’album que j’ai découvert la sensibilité derrière et je suis vraiment content du résultat. »
Le pianiste a travaillé avec Francis Duchesne, un producteur de musique et ami de la famille. Il a travaillé avec plusieurs artistes dans le monde de la musique et Simon Boisseau lui est reconnaissant pour son aide. « Il m’a vraiment permis de croire que c’était possible et il m’a donné le boost de confiance qu’il me manquait, car c’est très personnel comme album, mais je suis content du résultat. »
Il se montre également reconnaissant envers son père, Nicolas Boisseau, pour l’avoir soutenu : « Je tiens la musique de mon père, qui est aussi musicien. Il m’a beaucoup appris et m’a amené à aller vers les gens, je pense qu’il est fier de moi. »
Beaucoup de confiance en soi a été nécessaire pour lancer cet album et, bien qu’il n’ait jamais performé devant un public, Simon Boisseau pense peut-être le faire au lac du Village cet été.
À seulement 17 ans, Simon ne sait pas encore s’il vivra de la musique, mais il est certain qu’elle aura un gros impact sur sa vie et sa carrière. « Cet album, c’est mon premier pas dans cette direction et ce ne sera pas le dernier, j’ai encore des compositions à faire connaître », conclut-il.