Mélissa Perron illustre pour le 12 août, j’achète un livre québécois

À nouveau cette année, l’illustration de l’événement « Le 12 août, j’achète un livre québécois » est l’œuvre de Mélissa Perron. C’est la troisième fois que la Montarvilloise se voit offrir cette belle occasion. 

« C’est une demande qui permet une très grande visibilité », reconnaît d’emblée Mélissa Perron en entrevue.

C’est quoi, l’évènement du 12 août? 

Il y a une décennie, Amélie Dubé et Patrice Cazeault ont mis en place cet événement afin de souligner le travail et les efforts des autrices et auteurs du Québec. L’effervescence pour la journée spéciale ne s’estompe pas avec le temps. La popularité de l’événement rassembleur grandit chaque année. Cette date, le 12 août, est attendue avec fébrilité.

« C’est une demande qui permet une très grande visibilité. » – Mélissa Perron

Encore une fois cette année, Patrice Cazeault a demandé à Mélissa Perron de signer l’illustration officielle 2024 pour le rendez-vous du 12 août. « J’ai été surprise. Je n’ai pas couru après pour la faire. Il y a beaucoup d’autres illustratrices et illustrateurs meilleurs que moi qui seraient heureux d’être sollicités aussi », explique Mélissa Perron.

Reste que celle qui est aussi écrivaine a obtenu le rôle encore cette année. L’image qu’elle propose, plus épurée et illustrant un seul personnage, se différencie de ses deux propositions précédentes. On y voit entre autres la façade d’une petite librairie de quartier et une personne arborant un tatouage rappelant la date du 12/08/24. « J’étais dans ce mood-là. C’est très différent. Il y a eu amélioration, autant dans la confiance que dans le trait. De ça, j’en suis très heureuse. C’est l’illustration qui me ressemble le plus. »

Une librairie à Saint-Bruno?

Quand on lui demande si le cœur villageois de Saint-Bruno ne mériterait pas une librairie de quartier, la romancière rappelle que plusieurs le demandent. « Je suis la fatigante qui ramène cette idée une fois par année sur les réseaux sociaux! C’est un besoin criant. Des librairies indépendantes, ça en prend », estime celle qui a reçu un diagnostic d’autisme, soit le syndrome d’Asperger, à 38 ans. Selon elle, ça prend un courageux, quelqu’un de passionné pour lancer ce projet. « L’attente est grande. L’idée est là. Il faut juste un petit endroit qui prendrait tout son charme. »

Rappelons qu’il y a eu des librairies au centre-ville de Saint-Bruno dans le passé. La dernière à avoir eu pignon sur rue sur le territoire, Au cœur du Village, a fermé en 2011. Le 26 octobre 2007, la propriétaire, France Thibeault, ouvrait les portes de sa boutique à minuit pour y accueillir une centaine de lecteurs, petits et grands, lors de la sortie en version française du dernier tome des aventures d’Harry Potter, Les reliques de la mort. Le journal Les Versants avait couvert cet événement.

« Quand c’est rendu que l’on achète des livres à la pharmacie et chez Costco, c’est que ça fonctionne. Il y a un roulement. Il y a beaucoup de lecteurs à Saint-Bruno. Ils sont intelligents, cultivés. Mais le village manque de littérature pour s’en procurer », poursuit celle qui travaille actuellement sur l’adaptation de son premier roman, Promets-moi un printemps. Elle planche aussi sur un autre projet d’écriture, à l’opposé des quatre romans qu’elle a rédigés auparavant. Ce nouvel ouvrage doit paraître chez KO Éditions. 

Le 12 août, Mélissa Perron sera en ondes avec Josée Bournival, au 103,3 FM, pour discuter de cette journée spéciale et de son illustration pour l’événement. Au moment d’écrire ces lignes, l’heure de sa présence restait à préciser.

En octobre, l’autrice sera en rencontre à la bibliothèque Georges-Brossard.