Martin PM discute des milieux naturels
Martin Patenaude-Monette, bédéiste et vulgarisateur scientifique, est venu à la rencontre des citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville pour parler de son livre, Un sacrifice tout naturel – les ratés de la protection de la biodiversité au Québec.
La conférence, organisée par la Fondation du Mont-Saint-Bruno, avait lieu au Vieux Presbytère de Saint-Bruno. Une trentaine de résidents se sont déplacés pour écouter l’auteur décrire son processus de création.
Martin PM, de son nom d’écrivain, raconte l’histoire de mobilisations citoyennes à travers le Québec pour protéger des milieux naturels de projets immobiliers aux autorisations laxistes. Le boisé des Hirondelles de Saint-Bruno et celui de la Falaise de Sainte-Julie font partie de la bande dessinée.
Il était important pour l’auteur de parler de ces deux dossiers, car « ils font partie du même écosystème et ils se déroulent dans les mêmes années ». L’auteur raconte avoir rencontré quelques difficultés à obtenir certaines informations caviardées ou jugées trop sensibles par le Ministère. « On ne perd rien à ce que les gens soient au courant des espèces qui les entourent. Ce sont ceux qui vivent près de ces milieux qui ont les yeux pour protéger ces espèces. »
Processus audacieux
À travers la discussion animée par la Dr Tanya Handa, professeure au Département des sciences biologiques de l’UQAM, l’écrivain a livré quelques confidences sur son processus d’écriture.
L’ouvrage de près de 200 pages a demandé à l’auteur de réaliser une enquête. « M’être concentré sur un seul sujet aurait simplifié mes recherches. Je vois le problème comme systémique. Je ne voulais pas donner toute la lumière sur un seul enjeu, mais sur l’ensemble du problème. »
« Avec la bourse du Conseil des arts du Canada, j’avais le temps de fouiller ces dossiers. Je sais que les citoyens engagés font ce genre de recherche à 23 h après leur journée. J’en ai vu, des gens s’épuiser pour la cause », décrit-il.
Une BD colorée
Curieux de nature, M. Patenaude-Monette explique aux citoyens pourquoi les pages des livres sont bleues, vertes ou orangées. La gradation des couleurs illustre des réalités différentes des écosystèmes, mais aussi les différences des modalités d’autorisation pour les chantiers.