Le roman de Maryse Pagé en lice pour le prix Espiègle

L’auteure Maryse Pagé est en lice pour le prix Espiègle grâce à son roman De son œil, paru l’été dernier. Elle est en nomination dans la catégorie Bibliothèques scolaires du secondaire (12 à 17 ans).

Maryse Pagé se dit « très, très heureuse, pour une deuxième année consécutive, d’être finaliste pour le prix Espiègle, cette fois, avec De son œil ».

En effet, à pareille date l’année dernière, le journal Les Versants mentionnait que la romancière de Saint-Bruno-de-Montarville avait été sélectionnée parmi les finalistes du prix Espiègle 2021. Cette fois, c’est son roman Rap pour violoncelle seul qui avait attiré l’attention. « On y retrouve de très bons romans et j’aime beaucoup la signification de ce prix », nous confiait-elle alors.

Le journal l’a à nouveau questionnée pour cette candidature 2022. « L’an dernier, je ne connaissais pas le prix Espiègle. J’ai fait sa connaissance parce que l’on m’a annoncé que Rap pour violoncelle seul était finaliste. Quand j’ai pris connaissance des critères pour ce prix, j’étais vraiment heureuse, et ce, pour plusieurs raisons », commente Maryse Pagé.

« Je suis très heureuse de faire partie de cette catégorie pour une deuxième fois! Ça me donne le goût de continuer de traiter de sujets qui ne sont pas toujours évidents à aborder. » – Maryse Pagé

Rappelons que le prix Espiègle souligne « des livres audacieux, malicieux, qui osent et d’une grande qualité littéraire, des livres dont le sujet dérange, déstabilise, remet en question et suscite parfois un malaise ». Il est organisé et remis par l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires.

De son œil

De son œil raconte l’histoire d’Anju, un adolescent différent et renfermé, qui s’adresse intérieurement à Noah, son idéal. L’étudiant le plus populaire de l’école : beau, brillant, sportif, meneur, ambitieux… Une personne qu’il admire, de qui il souhaite se rapprocher et à qui il voudrait ressembler. Jusqu’à la fusion… Or, un événement troublant ramène Anju sur terre et freine son obsession envers Noah. Un incident qui lui ouvre les yeux sur le leurre des apparences. Le livre aborde des thèmes tels l’apparence, le souci de performance, la perfection, la pression des autres. Son écriture a été ardue pour l’auteure : « Le roman qui m’a donné le plus de fil à retordre », répondait-elle en entrevue en septembre dernier.

L’écrivaine, qui se distingue autant par des histoires jeunesse que des biographies et des romans qui s’adressent aux adolescents, estime que les bibliothécaires des écoles secondaires font un travail colossal. « Je le constate avec toutes les écoles que je visite dans une année!, dit-elle. Dans une ère de censure telle que nous la vivons, il est génial de constater que ces bibliothécaires ne sont pas tous frileux et qu’ils proposent aux élèves des livres qui traitent de sujets audacieux, des auteurs qui osent. Je suis très heureuse de faire partie de cette catégorie pour une deuxième fois! Ça me donne le goût de continuer de traiter de sujets qui ne sont pas toujours évidents à aborder. »

Une première nomination

Contrairement à son livre Rap pour violoncelle seul, qui a accumulé plusieurs nominations à la suite de sa sortie, dont le Prix des libraires du Québec jeunesse catégorie 12-17 ans, Maryse Pagé voit son plus récent roman, De son œil, en lice pour la première fois. « Vous avez raison de dire que c’est la première nomination pour De son œil, mais il y a peut-être un espoir pour le prix Bernadette-Renaud », évoque Mme Pagé.

Le prix Bernadette-Renaud est offert par l’Association des auteurs de la Montérégie. Les deux derniers romans de l’auteure montarvilloise ont été soumis par Leméac. Le prix est décerné tous les deux ans. Rap pour violoncelle seul (paru en 2020) ainsi que De son œil (publié en 2021) y sont donc admissibles. Les finalistes, ainsi que les lauréats, seront connus au mois de mai.

L’éditeur de Maryse Pagé, Leméac, est représenté à trois occasions avec sa collection Leméac jeunesse parmi les finalistes du prix Espiègle. Outre celle qui a écrit la biographie de Woody Belfort, on constate aussi la présence de Frédérick Wolfe, avec Tara voulait jouer, ainsi que Sarah Lalonde, avec Trash anxieuse. Deux titres de Leméac. « Je suis fière de faire partie de la collection jeunesse de Leméac. À peu près tous les romans de la collection ont été finalistes pour un prix ou lauréats. Maxime Mongeon et Linda Amyot, les deux éditeurs qui s’occupent de cette collection, ont un bon flair pour trouver des voix littéraires », croit Maryse Pagé.

Manque de temps

Elle confirme au journal qu’elle ne planche pas sur la rédaction d’un nouveau roman en ce moment, simplement parce qu’elle manque de temps. Cependant, elle travaille d’arrache-pied au développement de l’adaptation visuelle grand public de Rap pour violoncelle seul. « Ce qui me demande beaucoup d’énergie et d’heures de travail, en plus de visiter des écoles toutes les semaines, un peu partout au Québec. »

La mère du rappeur PC The Infamous sera au Salon international du livre de Québec, en avril. Elle fait aussi partie de la tournée Lire à tout vent, prévue en mai et organisée par Communication Jeunesse. « L’événement se déploie aux quatre coins du pays. Ce sera en virtuel. »

Quant au prix Espiègle, ses gagnants seront connus le 1er avril en ligne.