Les cerfs du mont-Saint-Bruno et la COVID-19
Est-ce que le coronavirus responsable de la COVID-19 risque d’infecter la population de cerfs de Virginie du parc national du Mont-Saint-Bruno?
Le mois dernier, une étude révélait que 50 % des cerfs de Virginie testés sur le territoire de 4 États américains étaient porteurs du SARS-CoV-2, soit le coronavirus responsable de la COVID-19. Le Zoo de Granby et le Biodôme ont annoncé qu’ils feraient vacciner certains de leurs animaux au cours des semaines à venir. Une douzaine pour l’un, une centaine pour l’autre. Principalement des primates et des félins. Puis, la semaine dernière, trois cerfs du Québec, en Estrie, ont été déclarés porteurs du virus.
« Les possibilités qu’un chevreuil se retrouve à proximité d’un visiteur sont donc très faibles. » – Simon Boivin
Qu’en est-il des cerfs de Virginie qui peuplent le parc national du Mont-Saint-Bruno?
La présidente de la Fondation du Mont-Saint-Bruno, Tanya Handa, a entendu parler « du coronavirus qui frappe plusieurs populations de cerfs de Virginie aux États-Unis », répond-elle par courriel au journal Les Versants.
« Je me suis également interrogée sur les conséquences d’une infection éventuelle pour les cerfs du mont Saint-Bruno », fait-elle savoir. La Fondation du Mont-Saint-Bruno n’a eu aucune communication de la Sépaq à cet effet.
Du côté de la Sépaq, le responsable des relations avec les médias, Simon Boivin, se veut rassurant. Il explique qu’il n’y a « aucune information actuellement qui donnerait à penser que des cerfs du parc national du Mont-Saint-Bruno auraient été infectés par la COVID ».
Il confirme qu’aucun cas de transmission du coronavirus d’un cerf vers un être humain n’a encore été détecté, d’après le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
M. Boivin poursuit : « Dans un parc national, il est interdit de s’aventurer à l’extérieur d’un sentier, de s’approcher et de nourrir un animal. Les possibilités qu’un chevreuil se retrouve à proximité d’un visiteur sont donc très faibles. »
Or, Tanya Handa mentionne au journal qu’au cours des dernières années, plusieurs cerfs sont devenus moins craintifs et timides devant les interactions humaines. « La situation de surpopulation, jumelée au fort achalandage humain du parc, mène à des contacts de proximité plus fréquents entre les cerfs et les humains », affirme la présidente de la Fondation du Mont-Saint-Bruno.
Enfin, la Sépaq annonce que « néanmoins, [elle] demeurera à l’affût des recommandations de la santé publique dans ce dossier afin d’informer ses visiteurs des meilleures pratiques à adopter, le cas échéant ».