Transmettre le patrimoine autochtone une fève à la fois
Les Premières Nations ont tant à nous apprendre, entre autres en matière d’agriculture et d’alimentation. Ne serait-ce que la transformation de la sève d’érable en sirop.
En 2022, les Jardins communautaires de Saint-Basile-le-Grand ont reçu quelques semences autochtones de diverses nations. Surtout des haricots provenant des nations Abénakis et Mohawk. Ces légumes secs, faciles à conserver, permettaient d’offrir une alimentation saine et nourrissante aux Premières Nations. Ce qui passionne nos jardiniers pour ces semences, c’est que les variétés autochtones sont parfaitement adaptées à notre climat et à notre sol, et plus résistantes aux maladies et aux ravageurs. Après tout, elles sont cultivées depuis des lustres et ont démontré leur rusticité.
Durant l’été 2023, certains de nos jardiniers ont multiplié ces précieuses semences afin de les remettre à la communauté abénaquise d’Odanak. La récolte a été excellente. En effet, plus de 1200 semences ont été cueillies, séchées et conservées. La remise de ces haricots secs s’est faite en présence de monsieur Nicolas Pinceloup, représentant les Jardins communautaires de la nation abénaquise d’Odanak lors de la Fête des semences qui s’est tenue le 3 février dernier.
Le prochain objectif des Jardins communautaires est premièrement de multiplier d’autres variétés tout en préservant le patrimoine génétique de celles-ci. Il faut donc éviter la pollinisation croisée qui affecterait les récoltes en risquant de produire des semences hybridées. Pour cela, les jardiniers ne devront semer qu’une variété de semences afin de préserver son patrimoine génétique. Nous sommes donc à la recherche de jardiniers amateurs ayant le goût de faire partie de cette aventure. Si vous prévoyez faire un potager cet été et que l’expérience vous intéresse, il suffit de nous contacter sur le site de l’organisme.
Dans un deuxième temps, nous désirons cultiver des variétés très productives dans le but de remettre les récoltes à des banques alimentaires. La sécurité alimentaire, de même que la culture saine des légumes, sans pesticides et permettant la traçabilité, représentent de plus en plus la préoccupation des consommateurs et celle des jardiniers amateurs.
Comme vous voyez, les projets germent en quantité dans nos jardins communautaires!