Se réveiller, se repenser et agir

La crise climatique est devenue un enjeu critique pour l’avenir de l’être humain. Il semble cependant que les efforts de sensibilisation faits par les activistes et les militants engagés dans cette cause n’aient pas encore porté fruit. Nous sommes informés des problèmes environnementaux depuis des décennies, mais nous avons préféré ignorer les signaux d’alarme, choisissant la facilité plutôt que l’action, les liquidités plutôt qu’un avenir qui nous semblait lointain… Encore aujourd’hui, nous continuons nos vies comme si le monde n’était pas sur le point d’atteindre sa limite critique. Encore aujourd’hui, des projets à l’arrière-goût de destruction sont financés pour amasser encore plus d’argent. Toujours plus. À un moment, on peut en arriver à cette question : est-ce vraiment nécessaire d’avoir autant d’argent quand on a déjà assez de tout? Pourquoi ne pas se contenter de ce que l’on a au moment où c’est suffisant? Parce que l’humain a une obsession pour le mieux. Ce qui est bien n’est jamais assez. Et de là vient tout le problème.

La surconsommation est entraînée par ce besoin viscéral d’avoir toujours plus. Elle engendre à son tour une production excessive de produits superflus. Nous avons été habitués à une surabondance de ressources, ici au Québec, donc, nous ne réalisons pas forcément cette réalité de la société contemporaine. Mais il faut se rendre à l’évidence en voyant ces montagnes de vêtements jetés, neufs, au Chili, ces immenses décharges de déchets au Bangladesh, ou encore ces gyres d’ordures flottant dans le Pacifique. Plus de 8 millions de de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans1. C’est une quantité titanesque! C’est pourquoi aujourd’hui, il est primordial de se demander, avant de se procurer quoi que ce soit, si nous en avons réellement besoin. Et c’est si simple de se poser cette question! En cessant d’acheter compulsivement, nous pouvons limiter significativement notre empreinte écologique.

Il existe tant de possibilités d’actions pour réduire notre impact environnemental, à petite échelle ou à plus grande portée. Il faut simplement cesser de se cacher la tête dans le sable et avoir conscience des dangers que nous encourons. Car sans être éveillé au problème, il est impossible d’agir. Nous devons indubitablement nous remettre en question, nous interroger sur nos habitudes de vie et constater les changements nécessaires à apporter pour un quotidien plus durable. Parce que s’il est bien de vouloir changer, il faut y être prêt. Depuis longtemps, nous préférons nous terrer dans le confort de nos habitudes. C’est bien plus aisé! Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, devenir écoresponsable n’est pas si ardu et il y a de nombreux avantages. De petites modifications, telles que soutenir des entreprises durables, utiliser les transports en commun ou sans émissions de CO2, favoriser les aliments de saison et locaux, limiter l’utilisation de l’électricité et privilégier des sources d’énergie renouvelables peuvent exercer un effet positif considérable sur notre empreinte carbone. Il est possible que les coûts semblent élevés au départ, mais à long terme, un mode de vie écologique permet de faire des économies, par exemple en réduisant les frais reliés à l’énergie, ou en évitant d’avoir à remplacer constamment des produits jetables en leur préférant des solutions durables.

Nous avons le pouvoir de changer les choses, en y mettant du nôtre. Chaque action compte et chacun de nos choix a une répercussion. La Terre nous survivra, c’est nous qui risquons de disparaître de sa surface en continuant sur ce chemin tracé par les mégalomanes, les surconsommateurs et autres acteurs du réchauffement climatique. Mais avec de la volonté, nous pouvons faire une réelle différence sur ce qui est notre avenir, mais qui sera plus tard notre présent!

1 – https://parcs.canada.ca/nature/science/conservation/plastique-plastic