À la recherche de la relève agricole

Les Jardins de Marie-Bio

Les Jardins de Marie-Bio, ou comment encourager la relève agricole. L’entreprise, qui a pignon sur rue à Saint-Basile-le-Grand, a vu le jour en octobre dernier; elle est dirigée par Louise-Marie Beauchamp, assistée de son mari Francis Tessier. Le but : faire la promotion de l’agriculture biologique sur trois créneaux.

Le premier est axé sur l’aide à la relève agricole en offrant à ceux qui le désirent l’accès à une terre à moindre coût. Le deuxième vise à introduire des légumes biologiques dans les ménages de la région sous la forme de paniers biologiques. Enfin, le troisième fait la promotion des jardins pour tous les jardiniers amateurs. « Nous avons une terre de 4,5 hectares que nous offrons en parcelles à tous les aspirants agriculteurs qui souhaitent en apprendre davantage sur l’agriculture bio », explique Louise-Marie Beauchamp, la femme derrière l’entreprise Les Jardins de Marie-Bio.

Son réel emploi du temps? Directrice artistique pour le cinéma et la télévision. Elle a entre autres travaillé sur Unité 9, Trauma, La Galère, 30 Vies et Nouvelle adresse, une émission qui verra le jour la saison prochaine. Entre deux contrats, Louise-Marie Beauchamp a donné vie à son projet de relève agricole afin de changer le monde, un jardin à la fois.

L’entreprise Les Jardins de Marie-Bio vend des plants et des légumes biologiques. Elle offre également la possibilité de louer deux types de parcelles de terre : 0,5 hectare pour les aspirants agriculteurs qui désirent, peut-être un jour, posséder leur propre petit lopin de terre, et 2 planches de 40 po par 50 pi pour les jardiniers amateurs qui désirent cultiver des légumes biologiques sous la forme de jardins communautaires. « Les avantages de jardiner dans un jardin communautaire? Socialiser avec les autres, échanger des connaissances sur le sujet, et c’est une belle activité de plein air », de poursuivre madame Beauchamp.

C’est le cas d’Eduardo Mazzuca, un Argentin établi au Québec depuis 25 ans, et Nicolas Chaput, deux locataires qui ont fait le choix de louer une section de 0,5 hectare afin de cultiver leurs propres légumes. « Je connaissais déjà le sujet de l’agriculture biologique depuis les années 80 dans mon pays. J’ai vécu beaucoup de choses depuis 25 ans, mais cette année, j’ai décidé de me lancer. C’est un très beau projet ici; on part de zéro, mais on peut profiter de l’expertise des propriétaires, des outils et de l’infrastructure. Dans quelques années, je veux avoir mon propre terrain », mentionne Eduardo. De son côté, Nicolas Chaput abonde dans le même sens : « C’est un travail que j’aime, avec un salaire décent. Je crois beaucoup en la souveraineté alimentaire. Pour moi, c’est le métier parfait et un jour, je veux avoir ma propre terre. »

Le rôle de Louise-Marie Beauchamp et de son mari Francis Tessier, c’est d’encadrer ces locataires, bien qu’il s’agisse de leur propre business. « C’est à eux de trouver leurs clients et de vendre des paniers biologiques. Ce mode de vente est inspiré du Réseau d’agriculture soutenue par la communauté (ASC), qui fait le lien entre les producteurs et les consommateurs. »

Un livre de chevet

En 2012, Jean-Martin Fortier publiait son livre Le jardinier-maraîcher, dans lequel il livrait ses secrets et ses techniques pour que monsieur et madame Tout-le-Monde puissent pratiquer aussi l’agriculture de petite surface. Non seulement ce bouquin est devenu le livre de chevet de madame Beauchamp, mais il a aussi changé sa façon de voir l’agriculture. « Ce livre est devenu une bible! C’est de là que vient mon idée pour Les Jardins de Marie-Bio. C’est tout le contraire de ce qui est promu par l’UPA depuis des années. C’est l’agriculture à l’échelle humaine; tout se fait manuellement et de façon écologique. »

Il reste encore des parcelles de terre à louer aux Jardins de Marie-Bio. Pour 2 000 $, les agriculteurs amateurs peuvent acquérir un espace de 0,5 hectare. Pour 100 $, vous pourriez avoir votre petit potager. Bienvenue à tous!