Yves Lessard s’attaque à la route 223

Le conseil municipal de Saint- Basile-le-Grand demande au ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMDQ) d’autoriser la mise en place d’une série de mesures visant à sécuriser le chemin du Richelieu.

« En attendant la restauration de la 223 (chemin du Richelieu), on va mettre ça en place le temps qu’elle sera restaurée », insiste le maire, Yves Lessard, en assemblée du 6 mai.

Des mesures

Parmi les mesures à mettre en place, les élus proposent de procéder à un marquage des lignes doubles le long de la route, de planifier l’implantation de radars-photos pour assurer le respect des limites de vitesse, de planifier aussi un radar-pédagogique afin de sensibiliser les usagers aux enjeux de sécurité, de demander à la SAAQ une plus grande surveillance de ses contrôleurs routiers sur cette portion de route.

« C’est l’esprit de la proposition, travaillée par le conseil municipal, adoptée à l’unanimité dans nos travaux préparatoires », précise M. Lessard.

La résolution, amenée à la fin d’un ordre du jour de plus de trois heures, a été accueillie par les applaudissements des riverains assis dans la salle.

« En étant constants et cohérents dans nos actions, on aura des résultats », mentionne le premier magistrat.

Commentaires citoyens

De son côté, le groupe des citoyens du chemin du Richelieu salue la demande adressée au MTMD.

« Il est périlleux d’attendre la réfection complète et permanente de la route 223. » – Yves Lessard

Line Marie Laurin, une résidente du chemin du Richelieu, est d’avis que les points demandés par le conseil sont « pertinents et mériteraient d’être mis en place » par le MTMDQ. « Notre Ville n’a, par contre, que très peu, sinon aucun moyen de pression avec ce ministère », affirme celle qui a été conseillère municipale à Saint-Basile.

En tant que riveraine du secteur, Line Marie Laurin estime que les automobilistes qui passent par cette route ont adopté depuis longtemps des habitudes de conduite, ce qu’elle appelle de « mauvais plis ». Selon elle, « les efforts devront être appuyés et faits à long terme pour inverser ces comportements ».

Rappelons que la route 223, « qui présente plusieurs enjeux de sécurité », est une artère de juridiction provinciale. « Il est périlleux d’attendre la réfection complète et permanente de la route 223 pour remédier aux dangers qui sont immédiats. Il y a donc urgence de mettre en place des mesures afin de sécuriser la section de la route 223 qui traverse Saint-Basile-le-Grand », de marteler le maire Lessard. 

Deux semaines plus tard, en assemblée extraordinaire, le conseil municipal a autorisé une dépense de 18 855 $ pour l’acquisition de quatre radars pédagogiques à énergie solaire.

En entrevue avec Les Versants, M. Lessard a parlé de « négligence crasse » du MTQ de ne pas entretenir cette route. « Elle se détériore à vitesse grand V entre montée Robert et l’île Goyer. C’est dangereux », déplore-t-il. Concernant les quatre radars pédagogiques, Yves Lessard est catégorique. « On ne va pas attendre les autorisations et on va les mettre en place. »

Jean-François Roberge sur le dossier

Contacté par le journal, le député de Chambly, Jean-François Roberge, a répondu qu’il prenait la demande en considération et défendrait les intérêts des citoyens. « Ça fait plusieurs fois que j’interviens auprès du MTQ pour savoir où en est le processus pour la réfection et l’élargissement de la route 223. J’en ai parlé directement à la ministre Guilbault », souligne l’élu de la CAQ. 

Récemment, une rencontre a eu lieu entre M. Roberge, M. Lessard, un représentant du cabinet de la ministre des Transports et des représentants du MTQ, notamment. Une rencontre demandée par l’ancien ministre de l’Éducation après qu’il a emprunté la route 223. « J’ai fait le trajet de Chambly à Northvolt pour voir l’état de la route et évaluer moi-même, sur le terrain, la circulation, les enjeux… » Son constat est celui-ci : il ne sera pas simple d’élargir la 223.

« Je comprends que ce n’est pas simple, mais je pense que nous devrions aller dans cette direction-là. Mais l’étape numéro un est de sécuriser la route. »

M. Roberge rappelle qu’en tant que député, c’est son travail de porter les demandes des citoyens et du conseil à Québec. « Je suis content de le faire. »  

Une marche de démonstration

Le 29 mars 2024, le groupe des citoyens du chemin du Richelieu avait organisé une « marche de démonstration » militant pour la reconstruction et la revalorisation du chemin du Richelieu avec l’ajout d’une piste cyclable.