Un sondage favorable pour l’aéroport de MET

L’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) a commandé un sondage Léger montrant l’appui régional au projet d’expansion de l’aéroport.

L’agence de sondage Léger a été mandatée par la direction de MET afin de réaliser un sondage visant à mesurer l’état de l’opinion publique à l’égard de l’annonce de l’expansion de ses activités, notamment la construction de l’aérogare, premier jalon vers une augmentation du trafic aérien. L’objectif de cette enquête « est d’obtenir un portrait juste de l’opinion des populations riveraines et d’asseoir solidement les décisions et les actions de la direction de MET en matière de communication », comme il est possible de le lire dans le document.

Une opinion favorable

Le sondage met en évidence une opinion très favorable au développement de MET. « Il y a 75 % des répondants de notre étude, toutes zones confondues, qui estiment que le développement de l’aéroport MET est une bonne option. Lorsqu’un sondage a une marge d’erreur à moins de 5 %, nous sommes généralement très confiants dans les résultats obtenus. Ici, la marge d’erreur est de 3 % », a indiqué au journal l’analyste Léger relié à ce sondage.

Pour Simon-Pierre Diamond, vice-président et porte-parole de l’aéroport, ce qu’il retient de cette étude, c’est que « les gens veulent plus d’options pour prendre l’avion, que nous avons plutôt un bon projet et encore, que ce projet se fasse en concertation avec les citoyens. Il y aura d’autres sondages de la sorte dès qu’il y aura des inquiétudes. C’est un travail en continu. Je suis très heureux de ces résultats ».

« Opération camouflage »

Pour les opposants au projet d’expansion de l’aéroport « DASH-L (la structure gestionnaire de l’aéroport) réalise ainsi une nouvelle opération marketing pour faire oublier que son projet n’a jamais été déposé avec les études pertinentes nécessaires pour être évalué publiquement, comme exigé par deux consultations publiques en 2022, et qu’ainsi, il n’y a nullement d’acceptabilité sociale. Une fois de plus, il s’agit d’un pur acte de communication, sans réalité tangible, a indiqué dans un communiqué la Coalition Halte-Air. Ce énième sondage a pour but de camoufler la réalité du développement programmé par DASH-L ».

Les résultats

Deux populations cibles ont été différenciées : la population de proximité (Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert) et la population périphérique des activités de l’aéroport (Beloeil, Candiac, Carignan, Chambly, Delson, La Prairie, McMasterville, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Constant, Sainte-Julie, Sainte-Catherine, Varennes et Saint-Mathias). 

C’est un critère purement géographique qu’ont pris les sondeurs de Léger pour constituer ces deux groupes sans tenir compte des désagréments que connaissent certaines villes comparativement à d’autres.

À la question « Si vous aviez la possibilité de prendre l’avion d’un autre aéroport que l’aéroport Montréal-Trudeau (Dorval) dans la région de Montréal, est-ce que cela vous semble une bonne ou une mauvaise option? », ce sont 75 % des répondants qui pensent qu’il s’agit là d’une bonne option.

Le sondage montre que les villes de proximité sont plus concernées par les informations entourant l’actualité autour de l’aéroport.

Les répondants ont indiqué avoir entendu parler plus précisément de son agrandissement, des problèmes de bruit qu’il générait, de l’augmentation des vols ou encore des vols internationaux que l’on pourrait y trouver. La question posée restait ouverte.

Quant à la construction d’un nouveau terminal, les personnes sondées voient là, à 77 %, un bon projet pour des raisons essentiellement de proximité, de facilité d’accès ou encore de désengorgement de l’aéroport Montréal-Trudeau. Ce sont 106 répondants qui pensent qu’il s’agit là d’un mauvais projet, évoquant des problèmes de bruit, les répercussions sur la circulation routière, l’empreinte environnementale ou encore la proximité du site avec une zone urbaine.  

Méthodologie

Le sondage Web a été réalisé auprès de 1 060 répondants.

Une différence a été faite dans la représentation des deux groupes dans ce sondage, le premier représentant 66 % des répondants et le deuxième, 34 %. 

Les données ont été collectées du 23 mai au 5 juin 2024.

La marge d’erreur maximale présumée pour un échantillon probabiliste de 1 060 répondants dans une population infinie est de ± 3,01 %, et ce, 19 fois sur 20.