Un record québécois

Nicolas Paradis a réalisé un temps de 1 h 11 min 4 s au Demi-marathon d’Ottawa le 26 mai dernier.

Il a établi un nouveau record québécois chez les 45-49 ans. Selon lui, les conditions n’étaient pas favorables à fournir une telle performance.

« L’ambiance d’Ottawa est géniale. Les gens encouragent tout le long, mais ce n’est pas un parcours évident, il y a beaucoup de côtes. »

De plus, l’évènement se déroule à la fin mai, où les températures sont plus chaudes, ce qui nuit à la performance des athlètes. « Un coureur d’endurance préfère les 12 ou 13 degrés. »

Les derniers 400 mètres

Si, au départ, l’homme de 49 ans ne s’attendait pas à établir un record, il a rapidement changé d’idée en ouvrant la machine dans les derniers mètres.

Les 16 ou 17 premiers kilomètres, M. Paradis a suivi un peloton qui lui permettait d’être dans sa zone cible.

« Je me sentais bien, j’ai donc augmenté ma vitesse et je me suis détaché des coureurs avec qui j’étais. Dans les derniers 400 mètres, j’ai tout donné, je ne voulais pas terminer à une seconde du record. »

Une passion de gamin

Nicolas Paradis courait déjà à l’âge de quatre ans. « J’essayais de suivre mon père, mais c’est juste vers 11-12 ans que j’ai réussi à le faire et même le dépasser. »

Originaire du Bas-Saint-Laurent, il a un peu délaissé ce sport à l’adolescence. C’est à 30 ans que le coureur a repris sérieusement l’entraînement. « Je me sentais coupable de ne pas faire d’activité physique », raconte-t-il.

À partir de 40 ans, M. Paradis a commencé à courir tous les jours et c’est rapidement devenu sa routine.

« Ça devient plus difficile de ne pas y aller que d’y aller. »

Une affaire de famille

Initiés à la course par son père, sa sœur et son frère pratiquent aussi la course à pied. Ce dernier a même aidé M. Paradis dans l’élaboration de ses entraînements.

Il a transmis sa passion à ses enfants. Toute la famille participait à la Grande virée des sentiers, ici, au mont Saint-Bruno. 

S’il court pour la bonne forme physique, il le fait également pour gérer le stress. Entre le travail et la famille, trouver le temps de courir de 8 à 10 heures, soit 100 à 120 kilomètres par semaine, est un casse-tête.

Selon les blessures ou les conditions météorologiques, l’athlète profite aussi du vélo et du ski de fond en hiver pour s’entraîner.

« Je surveille tout, même mon alimentation, mentionne-t-il lorsqu’il explique son entraînement, mais encore une fois, ça vient de ma famille. Ma mère faisait très attention. J’ai grandi avec des fruits et des légumes à profusion. »

Prochains défis

Si les coureurs voient leurs performances diminuer vers la quarantaine, ce n’est pas le cas de l’athlète montarvillois. « Un de mes adversaires me demandait comment je faisais », dit-il en riant.

Nicolas Paradis peut compter sur le soutien de sa conjointe « sans lequel, dit-il, toutes ces réussites ne seraient pas possibles ».

L’an dernier, lors du marathon de Longueuil, il a battu le record québécois dans sa catégorie au 10 km. 

À l’aube de ses 50 ans, les défis ne se font pas attendre. S’il croit pouvoir arriver à établir des records canadiens dans les prochaines années dans la catégorie des 50 ans, cet automne, il tentera d’améliorer son temps au demi-marathon dans des conditions plus favorables.