Un chèque de 8,2 M$

Nature-Action Québec (NAQ) a reçu un financement de 8,2 M$ de la part d’Environnement et Changement climatique Canada pour des activités de protection et de restauration de l’habitat de la rainette faux-grillon de l’Ouest en Montérégie et en Outaouais.

« Nature-Action Québec est fier d’annoncer l’acquisition de plus de 13 hectares en Montérégie pour la protection de la rainette faux-grillon de l’Ouest. » 

NAQ se félicitait de l’annonce faite par Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, aujourd’hui à Longueuil.

« La collaboration est au cœur de la conservation et nous devons travailler ensemble si nous voulons assurer la protection et le rétablissement des espèces en péril comme la rainette faux-grillon de l’Ouest. Notre gouvernement s’est engagé à freiner et à inverser la perte de biodiversité d’ici 2030, et à placer les milieux naturels sur la voie du rétablissement d’ici 2050, et nous continuerons de travailler avec des organisations de partout au pays pour y arriver », a signaler le ministre.

Pour se faire dans le cadre de cet événement, intitulé Alliés de la biodiversité, NAQ et ses partenaires, Coservation de la nature Canada (CNC) et Canards Illimités Canada (CIC) ont reçu un financement de 8,2 M$ de la part du gouvernement fédéral.

En 2024, une somme de 3,3 M$ de ce financement a notamment permis à NAQ et ses partenaires d’acquérir en Montérégie plus de 13 hectares de milieux naturels voués à une protection à perpétuité sur les territoires de Boucherville, La Prairie et au boisé Fonrouge de Longueuil.

Ces actions de conservation permettront d’accroître la protection des habitats de la rainette faux-grillon de l’Ouest et de favoriser son rétablissement.

Des gains récents

Les 97 lots nouvellement protégés se situent au cœur de zones fortement urbanisées subissant de fortes pressions de développement. Les experts estiment que plus de 15 % des sites de reproduction de la rainette faux-grillon de la Montérégie ont été détruits entre 2004 et 2009 seulement. Rappelons qu’en Montérégie, seulement 10 % de l’aire de répartition historique de la rainette faux-grillon de l’Ouest est toujours occupée par le petit amphibien et la majorité de ces espaces se situent en terre privées. Ces acquisitions ont été rendues possibles grâce à l’engagement de multiples acteurs tels que le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal, des organismes partenaires en conservation, les villes de Boucherville, Longueuil et La Prairie ainsi que des propriétaires privés.

« La concertation et la collaboration de tous les acteurs sont essentielles pour freiner le déclin rapide des populations de rainette faux-grillon de l’Ouest.  Nous remercions nos partenaires de leur soutien essentiel qui nous permet de freiner son déclin. Tous les gains que nous réalisons pour sa protection permettent aussi de protéger l’habitat de nombreuses espèces fauniques et végétales et préservent la qualité de vie des communautés. Il s’agit de véritables solutions aux changements climatiques basées sur la nature », d’indiquer Romy Bazo, directrice Conservation de Nature-Action Québec 

 

Un emblème

La rainette faux-grillon de l’Ouest est désignée menacée selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV) au Québec et la Loi sur les espèces en péril (LEP) au Canada. Elle est considérée comme une espèce dite « parapluie », ce qui signifie qu’elle est considérée comme un indicateur des pressions que la biodiversité subit puisqu’elle a des besoins similaires à plusieurs autres espèces. Donc, en protégeant l’habitat de la rainette faux-grillon de l’Ouest, on s’assure de la protection de plusieurs autres espèces animales et végétales qui s’y trouvent. En outre, il est ainsi possible d’assurer le maintien de riches écosystèmes, tels que les milieux humides, et de perpétuer plusieurs services écosystémiques que ceux-ci nous rendent, comme la filtration et la conservation des ressources en eau ainsi que la captation du carbone. 

Des promotteurs dans la salle

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé Farand, était présent à cette annonce. « Nous avons la rainette faux-grillon qui est présente sur notre territoire. La Municipalité accorde une très grande importance à la protection des espaces naturelles. Le boisé Sabourin, que nous avons protégé, nous travaillons sur le boisé qui se trouve derrière l’Académie des Sacrés-Coeurs, le boisé des Tilleuls est désormais protégé, le boisé des Hirondelles est en cour de justice, mais il ne peut pas y avoir de construction… Tous les boisés du territoire sont sur le point d’être protégés ou le seront. Nous sommes une des municipalités qui en fait le plus pour l’environnement. »

Le maire s’est félicité aussi d’avoir des propriétaires terriens comme Guy Laliberté sur son territoire qui a fait un don de 2,6 hectares d’un terrain situé au nord du boulevard Clairevue et à proximité du chemin De La Rabastalière. « C’est bien qu’il y ait des promotteurs dans la salle. Plus il y aura des actions comme celles de M. Laliberté, mieux cela sera. »