Un chemin à défendre
Le regroupement de citoyens militant pour une reconfiguration de la route 223 et pour l’aménagement d’un bord de l’eau sécuritaire et attrayant le long du Richelieu a récemment lancé une pétition.
Les riverains proposent de déplacer la route provinciale 223 sur l’actuel rang des Trente. Le chemin du Richelieu deviendrait un sens unique en direction de Chambly, permettant l’espace nécessaire à la mise en place d’une piste cyclable qui complèterait le parcours Oka-Saint-Hilaire.
986
C’est le nombre de signataires que la pétition compte au moment d’écrire ces lignes.
Une question urgente
Selon la mobilisation citoyenne, le projet de reconfiguration de la 223 doit se faire conjointement avec les travaux de Northvolt.
Les premiers travaux préparatoires sur le site de l’usine confirment les appréhensions des riverains. Pierre Ouellette, le Grandbasilois à l’origine de la proposition, en témoigne : « On voit les camions de 50 pieds chargés de billots passer devant chez nous. C’est en train de détruire la route qui était déjà en très mauvais état. »
« L’arrivée de Northvolt implique des changements aux infrastructures existantes. Une fois [l’usine] installée, les fonds alloués ne seront plus disponibles. Il deviendra plus difficile et plus coûteux de modifier ces infrastructures », expose Alexandre Thibodeau, un riverain mobilisé par la cause et auteur de la pétition.
Les enjeux
Parmi les enjeux évoqués : le transit illégal de gros camions, les excès de vitesse constants, le marquage laissant place à des manœuvres dangereuses, l’affaissement de la berge, dû aux nombreux passages et en raison de l’érosion accentuée par la circulation de poids lourds, l’absence de corridors sécuritaires pour la marche ou le vélo, un bord de l’eau inexploité et un manque de services municipaux malgré les taxes élevées pour ce secteur.
« Notre projet est la seule solution possible pour revaloriser le bord de l’eau, auquel on ne peut avoir accès actuellement à cause des enjeux. Ce serait d’une valeur inestimable, à la fois pour les citoyens de Saint-Basile comme pour les visiteurs. Il est temps que la Ville [se porte garante] de son slogan énonçant qu’il fait bon vivre entre la rivière et les montagnes! », confie M. Ouellette.
La pétition
Au moment d’écrire cet article, la pétition, mise en ligne le 21 février dernier, compte 986 signataires. « Le but, c’est de prendre les choses en main puisqu’on n’a pas l’appui de la Ville pour le moment », explique M. Ouellette. La mobilisation citoyenne, n’ayant pas la compétence de déposer une telle demande au ministère, dépend du soutien de la Ville, poursuit-il.
Ministère des Transports à Saint-Basile
Lors de la séance d’information du gouvernement à Saint-Basile, le 29 février dernier, M. Ouellette était prêt à faire entendre sa proposition aux représentants du ministère des Transports.
Électricien de profession, il a finalement dû s’absenter pour répondre à une panne. Après avoir pris connaissance de l’exposé du Ministère, qui ne prévoit que des travaux d’asphaltage sur la 223, il se prononce : « Ça ne répond pas du tout à nos enjeux! La Ville doit agir. »