Sainte-Julie fait l’acquisition d’un boisé de 56 hectares

Sainte-Julie fait l’acquisition de 56,4 hectares dans le secteur du parc des Étangs-Antoine-Charlebois. Par cet achat, la Ville contribuera à protéger à perpétuité un boisé de grande valeur. 

« Nous venons doubler la superficie du boisé du parc des Étangs-Antoine-Charlebois, qui passe de 64 hectares à 120 hectares », mentionne fièrement le maire de Sainte-Julie, Mario Lemay, en entrevue avec Les Versants.

« Nous voulons rendre ces sentiers disponibles pour la marche et l’observation. » – Mario Lemay   

Si Sainte-Julie a été en mesure d’acquérir ces lots, c’est grâce à un investissement de 973 750 $. Une somme répartie à parts égales entre le gouvernement provincial et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre de la Trame verte et bleue du Grand Montréal. Quant à la contribution municipale, elle s’élève à 486 877 $. La Ville s’assurera de respecter la conservation des espaces boisés du terrain. 

Questionné par le journal, Mario Lemay évoque deux raisons qui ont mené à cette décision. « La grande raison, c’est cette mouvance de protection des boisés et des milieux naturels afin de rejoindre l’objectif de protéger 30 % du territoire métropolitain d’ici 20230 dans le secteur de la Trame verte et bleue », dit-il. 

La Trame verte et bleue est un réseau récréotouristique qui protège et met en valeur les milieux naturels, les paysages et le patrimoine bâti du Grand Montréal, au bénéfice de la population. « L’autre facteur, c’est de permettre à nos citoyens et à ceux de l’extérieur de Sainte-Julie de profiter de ce milieu naturel extraordinaire. Le parc des Étangs-Antoine-Charlebois est un milieu très apprécié », ajoute M. Lemay.

Des espèces

Par ailleurs, le site accueille diverses espèces floristiques et fauniques, incluant des oiseaux et des mammifères, certaines (5) en situation précaire, d’autres (26) digne d’intérêt. Mario Lemay souligne la présence d’espères rares dans la région, dont la loutre de rivière, la tortue, le castor, l’orignal, la grande aigrette ainsi que la gallinule poule-d’eau.

Dans un communiqué, le premier magistrat indique que l’acquisition des terrains permettra de mettre en valeur le milieu naturel et la richesse qu’il abrite tout en offrant l’opportunité aux Julievillois de s’y balader. En effet, le journal a appris qu’un projet de stationnement naturel de 50 à 75 places est dans les plans du côté de la rue Charlebois, qui donne sur l’entrée du boisé. La construction d’un petit chalet avec les commodités principales est aussi dans les cartons. Enfin, de nouveaux sentiers seront aménagés. Ceux-ci rejoindront d’autres trajets existant, dans la partie que Sainte-Julie et Saint-Amable ont acquis en 2016 avec la collaboration de Nature-Action Québec. « Nous voulons rendre ces sentiers disponibles pour la marche et l’observation », ajoute M. Lemay.

Dans le passé

Enfin, pour la petite histoire, il y a une ancienne sablière dans ces boisés. Sablière qui a servi au début des années 60 pour la construction de l’autoroute 30. « Depuis, la nature a repris ses droits sur ces terrains », indique le maire. Il y aurait aussi un vieux lot contaminé qui, « il y a très, très, très longtemps », servait de site d’enfouissement. M. Lemay précise. « Nous allons le laisser comme ça. Pour les marcheurs, nous aménagerons une sorte de passerelle par-dessus. »