Saint-Bruno : un CPE plutôt qu’un cimetière

La paroisse de Saint-Bruno-de-Montarville a vendu une partie du terrain servant à l’agrandissement du cimetière à Garderie Montarville.

Le projet de la garderie rue Saint-Jacques à Saint-Bruno-de-Montarville prend forme.

Le terrain appartenant à la fabrique de la paroisse de Saint-Bruno, initialement prévu pour l’agrandissement de son cimetière, a été vendu, le 25 septembre, à Garderie Montarville au prix de 575 000 $.

« Nos murs extérieurs s’effritent et on a des travaux de prévus l’an prochain à hauteur d’environ 300 000 $. Les frais annuels de l’église se chiffrent à environ 550 000 $ par année. Cette vente nous permettra de couvrir une partie des coûts », d’indiquer au journal le président de l’assemblée de fabrique, Jean Houde.

Plus d’urnes

Le terrain cédé, d’environ 15 000 pieds carrés, était initialement prévu pour agrandir le cimetière, qui se trouve dans la continuité de la future garderie. La paroisse a jugé qu’il n’était plus utile pour elle de réserver ce terrain pour de futures tombes, car les mœurs ont changé. « Désormais, près de 98 % des défunts du cimetière sont dans des urnes. Nous n’avons quasiment plus d’enterrements. Ils représentent moins de 5 % », précise M. Houde.

La crémation demande à la paroisse beaucoup moins d’espace que l’inhumation. C’est ainsi qu’elle a considéré ne plus avoir besoin d’agrandir son cimetière.

Des frais importants

Entretenir une église coûte cher et la paroisse de Saint-Bruno-de-Montarville doit trouver des solutions, au fil des années, pour financer les travaux d’entretien du bâtiment, maintenir la masse salariale des employés assurant les nombreux services que propose l’église ou encore « payer la facture de chauffage. C’est une grosse partie de la facture », d’indiquer M. Houde.

La vente du terrain à la garderie répondra, pour un temps, aux besoins d’argent de la paroisse. Cela est également vrai pour la location du toit de l’église à Telus, qui y installe ses antennes relais pour les téléphones cellulaires. Des ententes avec Telus empêchent M. Houde de dévoiler le montant perçu par cette redevance, « mais ce n’est pas un montant très important », précise-t-il.

Il y a encore la dîme du dimanche, ou encore celle qui est envoyée par la poste avant la fin de l’année fiscale. « Face à l’ensemble de nos dépenses, nous sommes bien évidemment obligés de continuer chaque année nos campagnes de financement », même après la vente du terrain à Garderie Montarville.

Rappel

En février 2022, la députée de Montarville, Nathalie Roy, annonçait l’octroi de 280 places subventionnées pour le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville. Parmi ces 280 places, 120 avaient été octroyées pour la Garderie Montarville, dont 100 pour une deuxième installation.

En septembre de la même année, le terrain pour ce nouveau bâtiment avait été trouvé. La future garderie verrait le jour sur un terrain vacant du chemin De La Rabastalière Ouest. Elle occuperait le site de l’ancien nettoyeur Club Net. 

Les travaux de décontamination étant trop onéreux, la garderie a finalement acheté officiellement le terrain de la paroisse le 25 septembre.