Saint-Bruno : des rues achalandées autour du parc national
Des citoyens de Saint-Bruno-de- Montarville déplorent une circulation accrue dans une douzaine de rues limitrophes au parc national du Mont-Saint-Bruno.
« C’est une problématique qui devient très sérieuse », exprime l’un de ces résidents, M. Filiatrault.
Les fins de semaine des 5 et 6, ainsi que des 12 et 13 octobre ont été la goutte qui a fait déborder le vase de ces citoyens. Le 15 octobre, plus d’une dizaine d’entre eux étaient au conseil municipal de la Ville. « Je viens vous parler de circulation, plus particulièrement sur treize rues », mentionne M. Filiatrault aux membres du conseil municipal.
Des rues limitrophes
On parle des rues Jodoin, Bénard, Kéroack, François-P.-Bruneau, Mesnard, Dufrost, Vignau, du Mont, du Moulin, de Montpellier, De La Bruère, Tailhandier et du Sommet Trinité. Ce sont des artères limitrophes au parc. « Elles reçoivent toutes un lot de circulation beaucoup trop important, compte tenu que ce sont des rues résidentielles. »
Selon le Montarvillois, le problème est tellement important que c’est en train de créer un mouvement citoyen. « C’est invivable dans nos rues. Ce n’est plus possible de sortir, ce n’est plus possible de laisser nos enfants sortir. C’est dangereux. C’est risqué », illustre-t-il.
Des comparables
L’homme dresse un parallèle avec des municipalités qui seraient aux prises avec des situations similaires, telles Mont-Saint-Hilaire, Mont-Tremblant, Orford… « Mais aussi, les zones limitrophes en bordure des hôpitaux ont le même genre de problème. Ce n’est pas un problème de stationnement, mais de circulation accrue! »
Dans les rues situées autour du parc national, des automobilistes seraient en provenance de Montréal, de Sainte-Julie, de Laval, mais aussi de l’Ontario et du Vermont, selon les plaques d’immatriculation. Au passage du journal Les Versants, samedi, une voiture provenant de l’Ontario a été aperçue.
Ce que le groupe de citoyens de ces quartiers demande à la Municipalité, c’est de changer le règlement et de permettre le stationnement uniquement aux détenteurs de carte d’accès à la Sépaq qui demeurent à Saint-Bruno. La fin de semaine seulement.
Quelques autres personnes ont aussi témoigné mardi soir. Après le passage des visiteurs, l’un d’eux a été contraint de ramasser des déchets sur son terrain, dont un sac contenant les besoins d’un chien. « Il y a des gens qui étaient sur mon terrain, accotés sur mon auto, en train de se prendre en photo », ajoute-t-il.
Une femme demeurant sur François-P.-Bruneau a pris la parole. Elle craint qu’un enfant se fasse frapper. « Cette rue n’est plus une rue de résidences. C’est un stationnement pour la Sépaq et ça roule vite! C’est devenu invivable. »
La réponse du maire
Pour le maire, Ludovic Grisé Farand, c’est un enjeu qui n’est pas facile. « À Saint-Bruno, les défis et les problèmes, nous les réglons les uns après les autres, quelle que soit leur complexité. Mais celui-là, c’est probablement l’un des plus difficiles que nous avons eus et que l’ancienne administration a eus également. »
Les élus Hélène Ringuet et Marc-André Paquette, respectivement des districts 6 et 8, ont souligné que le problème était connu et que le conseil cherchait une solution.
Une pointe à la Sépaq
Selon le maire, il y a un « problème de passoire » dans les entrées secondaires de la Sépaq, notamment celle par le chemin De La Rabastalière. Il évoque un souci d’effectifs à la Sépaq pour mettre des gardes à chaque entrée. « Si l’entrée était contrôlée comme du monde, il y a un paquet de gens qui ne passeraient plus là, mais plutôt par l’entrée principale sur le rang des Vingt-Cinq. C’est un problème majeur. »
D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour lesquelles les automobilistes se stationnent dans les rues résidentielles. « Ils nous le disent. Là-bas, il faut payer. Ici, c’est gratuit! » indique M. Filiatrault.
La réponse de la Sépaq
« Le parc national est au fait que des visiteurs privilégient un accès par l’une ou l’autre de ses entrées secondaires et que certaines entrées sont plus populaires. Mais même si une personne accède au parc national par une entrée secondaire, elle doit pouvoir présenter en tout temps sa preuve d’un accès quotidien acheté en ligne ou sa carte annuelle », répond le porte-parole de la Sépaq, Simon Boivin.
Peu importe l’entrée choisie, le droit d’accès journalier est de 9,85 $ par adulte. L’accès est gratuit pour les 17 ans et moins.
Quand on lui demande si la Sépaq a un problème d’effectifs, M. Boivin déclare que « le parc national exerce des patrouilles de contrôle quotidiennes de ses 11 différentes entrées secondaires. L’immense majorité des personnes interpellées peuvent produire une preuve d’achat d’un droit d’accès ou une carte annuelle. Rien n’indique un lien entre un problème de circulation à l’extérieur du parc national et un manque de contrôle des visiteurs à ses accès ».