Saint-Bruno : coupe d’arbres pour skier au parc du mont Saint-Bruno
Des arbres seront coupés le long de 35 km de pistes de ski de fond au parc national du Mont-Saint-Bruno.
Un citoyen s’est étonné de voir, le long des sentiers du parc national du Mont-Saint-Bruno, des arbres marqués à la peinture rouge pour être abattus. Il était plutôt surpris de constater que « ce sont des arbres matures et il y en a beaucoup ».
Contacté par le journal, Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq, gestionnaire des parcs de la société d’État, a confirmé la coupe. « Depuis les 30 dernières années, la végétation a gagné du terrain et empiète maintenant à quelques endroits sur le tracé original des pistes de ski de fond, ce qui pose certains risques en matière de sécurité pour les fondeurs et les conducteurs de la machinerie utilisée pour le traçage – qui doit avoir l’espace suffisant pour passer librement – expliquant l’abattage des arbres marqués à différents endroits (environ une centaine), dont plus du quart sont malades (maladie corticale) », d’indiquer au journal M. Boivin.
La Sépaq indique clairement que cette coupe d’arbres n’a pas comme objectif d’élargir les pistes afin d’accueillir plus de skieurs. « L’activité est déjà très populaire au parc national. Elle fait bouger chaque hiver des milliers de Québécois. Elle permet uniquement d’encadrer de manière sécuritaire l’accessibilité offerte aux fondeurs, d’entretenir adéquatement cette importante infrastructure et de favoriser un environnement de travail sécuritaire à nos employés. »
« Depuis les 30 dernières années, la végétation a gagné du terrain et empiète maintenant à quelques endroits sur le tracé original des pistes de ski de fond. » – Simon Boivin
Les travaux effectués permettront également d’améliorer le drainage du sentier. « Ce qui le rendra davantage résistant aux fortes pluies et à l’érosion, et qui devrait permettre d’étirer autant que possible la saison de ski de fond en conservant mieux la neige au sol. »
La sécurité
La popularité du ski de fond à Saint-Bruno-de-Montarville n’est plus à démontrer, et la sécurité des skieurs est une préoccupation de chaque instant pour les structures d’accueil.
« Le parc national embauche des patrouilleurs en ski qui sillonnent les sentiers de ski de fond. Ils sont dotés de formation en premiers soins et sont appelés à intervenir sur les lieux lorsque des accidents surviennent, et ils peuvent procéder à des évacuations lors de blessures mineures (ex. : jambe cassée). Dans le cas de blessures importantes (ex. : possible fracture d’une vertèbre), ils appuient les équipes de premiers répondants qui sont, règle générale, contactées via le 911 par les témoins de l’accident », précise M. Boivin. Le parc national est d’ailleurs doté de bornes 911 qui permettent aux premiers répondants de retrouver rapidement la personne blessée.
Pour minimiser les causes accidentogènes, la Sépaq rappelle au journal que la coupe d’arbres est utile « afin de favoriser au mieux la sécurité de ses installations ».
Des sentiers fermés
En parallèle, cet automne, le parc national procèdera à la coupe d’arbres morts ou considérés dangereux (environs 500 arbres). La Sépaq indique que « Certains sentiers seront temporairement inaccessibles. Sachez que, chaque année, des centaines d’arbres morts ou dangereux doivent être abattus afin de favoriser la sécurité des usagers, de protéger les infrastructures du parc national et des propriétés sur des terrains avoisinants. »