Saint-Bruno ajoute 21 rues pour jouer!

Le Programme « Dans ma rue, on joue! » se bonifie à Saint-Bruno-de-Montarville. Le conseil municipal pave la voie à 21 nouvelles rues autorisant le jeu libre.

Ce sont 17 rues qui ont déjà obtenu cette autorisation dans le passé. « À la suite d’un blitz de l’administration, nous en ajoutons plusieurs autres ce soir », commente, ravi, le conseiller municipal du district 8, Marc-André Paquette, lors de la plus récente assemblée de Saint-Bruno.

21 nouvelles rues

Les rues Vendôme, Oakwood, des Merisiers, de Verdun, Piette, du Bocage, Cardinal-Villeneuve, d’Anjou, Frontenac Est, Davis, Dablon, McTavish, Étienne-Brûlé, des Coprins, Jules-Léger, Thérèse-Casgrain, Marie-Gérin-Lajoie, de l’Ancolie de même que Jetté font maintenant partie du programme « Dans ma rue, on joue! ». La place d’Anjou et la place Frontenac intègrent aussi le programme.

Marc-André Paquette a tenu à remercier les citoyens qui amorcent ce processus. » C’est à partir d’une initiative citoyenne, d’aller cogner aux portes parce que des signatures sont requises. Je salue les citoyens qui ont pris cela en charge. «

Initiative citoyenne

C’est le cas, par exemple, pour les citoyens de la rue Frontenac Est, qui ont fait les démarches nécessaires, en février dernier, pour que la vocation de cette artère de circulation soit revue. Située dans le district 8, la rue Frontenac Est débouche sur le parc Duquesne. Aujourd’hui, elle intègre le programme « Dans la rue, on joue! » grâce à l’initiative de quelques citoyens. « C’est un travail d’équipe! Plusieurs voisins ont mis la main à la pâte pour que ça se concrétise. On a fait du porte-à-porte, fait des papiers… », explique la Montarvilloise Mélissa Perron.  

Quand on lui demande pourquoi une telle démarche était importante, la citoyenne répond que c’est « autant pour que les gens arrêtent de rouler en fou que d’offrir un lieu sécurisé aux enfants pour jouer sous la surveillance des parents ». 

Pour Mélissa Perron, c’est aussi une façon de signifier clairement aux automobilistes que des enfants demeurent sur la rue et que « de passer à toute vitesse est une mauvaise idée ». La limite de vitesse, actuellement à 40 km/h, sera réduite à 30 km/h, mais les automobilistes ne la respectent pas. « Ça militait contre le crématorium, mais ça passe en fou, risquant de frapper des enfants! Il y a un non-sens! Il y a des automobilistes qui roulent tellement, mais tellement vite! Beaucoup plus que 40! » ajoute-t-elle. 

« Il faudra être prudents sur toutes les rues, même celles qui n’ont pas de bollards au milieu de la rue. » – Marc-André Paquette

Un projet pilote en 2019

Cette pratique est encadrée de façon sécuritaire. Elle a fait l’objet d’un projet pilote concluant à l’été 2019 sur les rues Carillon et Mesnard. Elle est aujourd’hui déployée dans l’ensemble de la municipalité.

Pour le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé-Farand, cette annonce est « une bonne chose ». En entrevue avec Les Versants, il explique que les enfants de ces rues peuvent pratiquer le jeu libre comme bon leur semble. « Que ce soit du hockey, de la craie, de la marelle, du vélo… toute activité que nous faisions plus jeunes, pour s’amuser. C’est permis », mentionne M. Grisé-Farand.   

Pour assurer la sécurité de tous et prévenir les utilisateurs de la route que la pratique du jeu libre est autorisée dans une zone, une signalisation et des mesures d’atténuation sont mises en place : enseignes de circulation à l’entrée et à la sortie de la zone autorisée au jeu libre, marquage au sol, balises installées au centre de la rue. « Attendez-vous à voir encore plus d’enfants dans nos rues. Alors, qu’est-ce que ça veut dire? Il faudra être prudents sur toutes les rues, même celles qui n’ont pas de bollards au milieu de la rue », prévient le conseiller Marc-André Paquette.   

Notons que c’est la Ville de Beloeil qui, en 2016, a initié le programme « Dans ma rue, on joue! » avec un projet pilote qui vise à inciter petits et grands à jouer librement dans les rues résidentielles choisies par la population.       

À la suite du projet pilote de Beloeil, en juin 2017, la loi 122 accorde aux municipalités le pouvoir d’autoriser le jeu dans certaines voies publiques. Depuis lors, le programme « Dans ma rue, on joue! », inspiré par l’expérience de Belœil, a été déployé dans plus de 75 villes de la province, dont Saint-Bruno-de-Montarville, Granby, Verdun et Sorel. 

Si Saint-Bruno-de-Montarville se démarque avec maintenant une quarantaine de rues dans lesquelles le jeu libre est permis, Beloeil ne donne pas sa place avec 60 artères. La Municipalité de Valleyfield aussi fait sa part, proposant aux enfants de jouer librement dans quelque 35 rues.

À Sainte-Julie, c’est plutôt le partage des rues en tout temps entre les différents usagers et la vigilance qui est encouragé. La vitesse dans les rues résidentielles est à 40 km/h, mais à 30 km/h à proximité des parcs et zones scolaires.