Saint-Basile : Plusieurs succursales de la SAQ fermées en raison de la grève
Seule la succursale de la SAQ à Saint-Basile-le-Grand, située sur le boulevard des Millénaire, est ouverte aujourd’hui sur le territoire du journal Les Versants.
La SAQ située à Sainte-Julie sur le boulevard Armand-Frappier et celles à Saint-Bruno ,situées sur la rue Roberval et le boulevard des promenades, sont fermées pour une durée de 24 h en raison d’une grève.
Devant la succursale à Saint-Basile, des employés des SAQ environnantes sont venus piqueter durant les heures d’ouverture abordant tous les clients désirant entrer pour effectuer des achats. Les grévistes conseillaient aux visiteurs de ne pas acheter lors de cette journée de grève pour appuyer le mouvement.
« On est présent devant toutes les succursales ouvertes aujourd’hui », mentionnait l’un des grévistes au passage du journal. Gazous et cloches à vache se faisaient entendre chaque fois qu’une personne rebroussait chemin sans avoir réalisé ses emplettes.
Certains clients ont franchi la ligne de piquetage pour faire leur achat auprès des patrons qui opéraient les transactions lors de cette journée. « C’est la direction qui a décidé de ne pas fermer certaines succursales », confirme l’un des cadres en remplacement d’un des salariés gréviste.
Négociation depuis près de deux ans
Le Syndicat de ses employés de magasin (SEMB) ont pris la décision de déclencher une grève de 24 heures à partir du 17 octobre. Ce sont 64 succursales qui restaient ouvertes sur l’ensemble du territoire du Québec.
« À la SAQ, près de 70 % des employés travaillent à temps partiel et sur appel. » – Annette Herbeuval
Le syndicat et la société d’État négocient une nouvelle convention collective depuis 22 mois. Après les deux journées de grève en avril et le débrayage du 17 octobre, il restera 12 autres journées des 15 journées accordées au syndicat par le mandat de grève.
« À la SAQ, près de 70 % des employés travaillent à temps partiel et sur appel, déplore la présidente du Conseil central de la Montérégie, Annette Herbeuval. Ça prend 12 ans avant d’avoir un poste régulier. Il n’y a pas une entreprise au Québec dont le modèle d’affaires repose autant sur la précarité de son personnel. Il est tout à fait légitime de vouloir assurer un minimum de postes stables et de limiter le recours au travail à temps partiel. »