Saint-Basile-le-Grand vers les réseaux sociaux?

En ce début d’année 2022, la Ville de Saint-Basile-le-Grand est à évaluer la possibilité de se tourner vers les réseaux sociaux. Par contre, cette initiative ne fait pas partie des projets à prioriser.

La directrice du Service des communications et des relations avec les citoyens de Saint-Basile, Stéphanie Plamondon, a assisté au colloque Les Affaires – médias sociaux secteur public. Son rapport de participation a été déposé au conseil lors de l’assemblée du 7 février.

« Les réseaux sociaux sont devenus un incontournable parmi les outils de communications vers les citoyens », répond en entrevue le maire de Saint-Basile, Yves Lessard.

Parmi les villes du territoire du journal Les Versants, Saint-Basile-le-Grand est la seule qui n’est toujours pas branchée sur les réseaux sociaux. Pour Saint-Bruno et Sainte-Julie, c’est une réalité depuis 2014.

Les huit municipalités que couvre le Journal de Chambly, dont Carignan et Marieville, sont également sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Saint-Césaire, Richelieu, Rougemont, Saint-Mathias-sur-Richelieu…

Au Québec, des villages, comme Sainte-Madeleine et Saint-Charles-sur-Richelieu, ont aussi adopté cette tendance.

Pour la plupart de ces villes, le logo bleu illustrant un F au centre est facilement accessible à partir de la page d’accueil des sites Internet municipaux. Certaines vont même jusqu’à ajouter les logos de l’oiseau, de l’appareil-photo, de la chaîne de vidéos…

Chaîne YouTube

D’ailleurs, il faut mentionner que depuis de le début de la pandémie, la Ville de Saint-Basile s’est tournée vers sa chaîne YouTube, pour diffuser principalement les assemblées du conseil municipal en différé. Mais parmi la cinquantaine de vidéos qui s’y trouvent, c’est la présentation de l’équipe d’animation des camps de jour de l’été 2020 qui a attiré le plus de vues. Plus de 1800. Le message à la nation du maire Lessard et du directeur général Jean-Marie Beaupré, le 17 mars 2020, afin d’expliquer les mesures prises par la Ville pour limiter et ralentir la propagation de la COVID-19, suit avec plus de 950 visionnements. Notons aussi la diffusion de la 18e Soirée harpe et poésie, le printemps dernier, qui a généré quelque 620 transmissions.

« Les réseaux sociaux sont devenus un incontournable parmi les outils de communications. » – Yves Lessard

Cependant, la Municipalité ne pousse pas la visibilité de sa chaîne YouTube sur la page d’accueil de son site Internet. Le logo n’y apparaît pas. Il faut plutôt cliquer sur la catégorie « Ville » et ensuite sur l’onglet Démocratie – Séance du conseil pour dénicher le bouton « Visionner la chaîne YouTube de la Ville » dans le milieu de la page.

Un premier pas

Saint-Basile-le-Grand utilise déjà quelques outils pour rejoindre ses citoyens. La plateforme Bciti, l’infolettre hebdomadaire, le site Internet, l’abonnement aux appels automatisés. La Ville accorde une certaine « importance à ces médias électroniques ». Or, M. Lessard est d’avis qu’il y a « des moyens plus courants utilisés par les citoyens », d’où « l’ajout à ce besoin ».

Rappelons que lors de la campagne électorale municipale, l’automne dernier, certains candidats ont évoqué le basculement de la Ville vers les réseaux sociaux. Autre point qui avait été soulevé par plusieurs : que toutes les assemblées du conseil, pandémie ou non, soient diffusées sur Internet.

Au téléphone, Yves Lessard poursuit : « Les gens souhaitent nous suivre sur les réseaux sociaux très sérieusement. Mais il y a quelque chose d’important avant de se lancer vers [eux]. Ça nous amène à établir une politique de l’utilisation des réseaux sociaux. »

Colloque

Pour revenir au colloque Les Affaires – médias sociaux secteur public, auquel Stéphanie Plamondon a assisté, l’événement a permis au Service des communication et des relations avec les citoyens de découvrir comment les organisations publiques ont réussi à mieux servir les citoyens à l’ère des réseaux sociaux; de découvrir comment bien définir et gérer les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux dans une organisation publique; de découvrir et mieux connaître les outils disponibles afin de répondre aux citoyens en temps réel tout en gérant les risques inhérents à l’instantanéité des réseaux sociaux… « Le colloque [nous] a permis de s’inspirer des pratiques gagnantes des autres organisations et permet d’inspirer l’équipe afin d’ajuster et perfectionner nos communications citoyennes. Nous avons pu bénéficier autant des bons coups que des expériences moins fructueuses des organisations », affirme Stéphanie Plamondon.

L’instantanéité des réseaux sociaux, la diffusion de fausses informations, le budget accordé à une telle entreprise et l’intervention de ressources humaines supplémentaires sont quelques points qui forcent la Ville à se montrer prudente avant de se tourner vers ces plateformes.

« Avant de se lancer sur les réseaux sociaux, plusieurs travaux doivent être faits en amont, et ce, afin de prévoir un calendrier de contenu, une nétiquette, une politique d’usage, entre autres, explique au journal Mme Plamondon. Il est important de préciser que la Ville ne sera pas sur les réseaux sociaux dans l’immédiat puisque d’autres priorités énoncées par le conseil municipal doivent être réalisées d’ici là, dont une politique de consultation citoyenne, l’amorce de l’analyse d’implantation des panneaux à affichage numérique, la migration de Bciti vers Bciti+ qui sera plus intuitive et informative et permettra de transmettre une multitude d’informations en temps réel, pour ne nommer que ces projets. »

QUESTION AUX LECTEURS :
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