Revenir au désordre, le premier album de Nick Latent

L’auteur-compositeur-interprète Nick Latent sortait son premier album intitulé Revenir au désordre, le 8 mars dernier. L’artiste originaire de Saint-Bruno-de-Montarville témoigne de son parcours et des thèmes qui marquent son œuvre musicale. 

« Latent, comme quelque chose qui est en dormance », explique Nick en nous donnant un peu plus de contexte sur son nom d’artiste.

« Ça fittait bien avec mon parcours, je trouve. Dans le sens qu’il y a toujours eu quelque chose en moi par rapport à ma musique et que l’on se demandait quand ça allait finir par sortir », raconte-t-il. 

Créer son chemin 

Depuis son enfance, Nick se passionne pour la musique. « J’ai eu des bands à gauche, à droite. J’ai toujours composé des chansons. J’avais comme dans l’idée, à l’époque, qu’en enregistrant de petites maquettes, quelqu’un tomberait sur mon travail et voudrait me signer. Qu’à partir de ce moment-là, je pourrais enregistrer professionnellement et passer à l’autre étape », se remémore l’artiste.

Effectivement, il témoigne avoir pensé pendant longtemps que de « se faire découvrir » était le seul chemin possible pour se retrouver avec un produit fini comme un album. « Ce n’est jamais arrivé, bien sûr. C’est une idée un peu [naïve] de penser qu’une compagnie ou que quelqu’un puisse te sauver de cette façon-là. »

Plus tard, inspiré par le conseil d’un proche lui disant « Si tu veux faire de la musique, fais de la musique! », il décide d’entreprendre des démarches concrètes. « Si les gens attendent qu’arrive la chance, ça peut prendre du temps », affirme l’artiste.

C’est cette réflexion qui le mène à la réalisation de son premier microalbum (EP) en février 2021, à l’âge de 39 ans. « À cette étape-là, tu dois prendre conscience de tes forces et de tes faiblesses pour trouver les bons collaborateurs. Pour ma part, je me suis aperçu que j’avais vraiment besoin d’un réalisateur pour venir me diriger dans mes idées », explique Nick Latent.

Pour lui, c’est avec Charles Blondeau et Vincent Blain, du studio Madame Wood à Montréal, que son projet peut enfin voir le jour. « C’est important de trouver des gens qui font ça pour les bonnes raisons. J’ai tout de suite senti cette connexion avec eux », mentionne-t-il.

C’est également avec ces réalisateurs qu’il entreprend, à la fin de 2022, son projet d’album, Revenir au désordre.

Contraste

Revenir au désordre, c’est un album de 10 chansons laissant place à un contraste intéressant entre le dynamisme de la musique et l’émotion plus sérieuse rattachée aux textes. 

« Mes tounes sont souvent [enjouées] avec des suites d’accords qui sont lumineuses. Mais les textes sont plus dark », convient Nick Latent. 

Thèmes

Il soulève la prédominance de certains thèmes qui lui viennent d’une « impression de toujours manquer de quelque chose, mais de ne pas savoir c’est quoi ».

Éternel insatisfait, l’artiste confie que ses textes témoignent de ses nombreuses remises en question, de son incessante quête pour « trouver [sa] place » et de sa forte tendance à plonger dans la nostalgie. 

La deuxième chanson de son album, intitulée Flamboyant, est à propos de « ce feeling d’envier tout le monde et de trouver le gazon plus vert chez le voisin ».

Finalement, « on réalise que quelqu’un se sent probablement de la même façon par rapport à nous », remarque Nick Latent, qui soulève l’importance de trouver de la satisfaction dans les choses qui ont réellement de la valeur pour soi en évitant de trop se comparer. « Surtout dans le milieu artistique [et à l’ère] des réseaux sociaux, où tout est un peu [arrangé] », soutient-il. 

Passionné

« Pour moi, faire de la musique et écrire, c’est viscéral, c’est une passion. C’est plus fort que moi. Je me trouve quétaine de dire ça… Mais en même temps, whatever! Si ça me fait du bien, pourquoi je questionnerais ça? », conclut l’auteur-compositeur-interprète.