Prévenir les blessures neuromusculosquelettiques dans la pratique d’un sport

Après une petite hibernation bien méritée, l’arrivée du printemps pousse certaines personnes à reprendre un mode de vie plus actif. Que ce soit de manière récréative ou compétitive, pour que la reprise d’un sport ou d’une activité physique se fasse sans blessure, il ne faut pas ignorer les signaux que nous envoie notre corps. 

Quels sont ces signaux? Comment éviter des mouvements qui pourraient entraîner des douleurs tenaces?

La Dre Sophie Chenette, basée à Saint-Bruno-de-Montarville, répond à nos questions. 

Système neuromusculosquelettique

Selon l’Association des chiropraticiens du Québec (ACQ), « Le système neuromusculosquelettique (SNMS) désigne un ensemble composé du système nerveux, vertébral et musculaire. »

« Le système nerveux, c’est un peu comme le réseau électrique de notre corps », image Dre Chenette. « Il vient activer nos muscles pour qu’ensuite, les mouvements articulaires puissent avoir lieu. [Le SNMS], c’est toute notre mécanique de corps, finalement, ce qui fait que l’on bouge », poursuit-elle. 

Interrelation 

« C’est un système complexe avec beaucoup d’intervenants. Quand tous les systèmes vont bien, ça va bien, mais dès qu’il y en a un qui a un problème, ça vient affecter tous les autres », remarque la chiropraticienne. 

Selon l’ACQ, les troubles liés au SNMS peuvent être le résultat d’un traumatisme, comme un accident, ou d’un épuisement en lien avec la répétition excessive d’un mouvement ou en raison d’une posture inadéquate. 

Penser à l’entretien de son corps en le comprenant comme un « composite de systèmes interdépendants » est très important pour prévenir plusieurs douleurs courantes, selon l’équipe du Dre Chenette.

« L’important, c’est d’envoyer le bon message à notre corps, au bon moment. » – Dre Sophie Chenette

Réaction normale

« Il y a une réaction normale à la pratique d’un sport », informe Dre Chenette. « Des symptômes de courbatures après une activité physique, ce n’est pas grave, c’est même bon signe. »

La chiropraticienne indique qu’il est normal de ressentir « un inconfort » pendant et après un effort physique. « Cela dit, les courbatures ne devraient plus se ressentir après 48 h », précise-t-elle. 

« Un signe que l’on a peut-être fait une trop grande demande à notre corps, c’est quand ce que l’on ressent dépasse l’inconfort. Si l’on tombe dans une douleur qui nous nuit dans nos activités quotidiennes », signale Dre Chenette.  

Créer une transition

« L’important, c’est d’envoyer le bon message à notre corps, au bon moment », dévoile la chiropraticienne de Saint-Bruno.

Elle explique qu’avant et après la pratique d’un sport ou d’une activité physique, il faut agir de « façon cohérente avec la demande que l’on veut faire à notre corps ». Notamment, en prenant le temps de s’échauffer avant et de s’étirer après. 

« Il n’y a pas nécessairement de règles à suivre, ça peut être très instinctif. L’important, c’est de comprendre l’importance de créer une transition », explique Dre Chenette. « Ça n’a pas à être long, aussi. Cinq minutes peuvent suffire. »

Les craquements

Pour ce qui est des craquements du corps, Dre Chenette nous éclaire : « Il s’agit du liquide dans nos articulations qui subit une pression dans le mouvement. Le liquide sort en gaz de l’articulation, ce qui crée le bruit. Il n’y a pas de danger au niveau des os. »

Toutefois, elle nous met en garde sur les effets de craquements forcés et répétés. « À court terme, ça ne viendra pas créer une grande problématique, mais dans l’excès, ça peut fatiguer l’articulation et déranger le système global. »