Plus de dératisation

Les rats se montrent de plus en plus dans les rues de Montréal. Une présence accrue qui fait craindre une prolifération. Qu’en est-il dans notre région?

L’histoire de haine entre le rat et l’humain ne date pas d’hier. Elle ressurgit aujourd’hui avec la prolifération dans les rues de Montréal du rat de Norvège, aussi appelé rat gris ou rat d’égouts. Montréal est touchée de plein fouet. La problématique semble cependant moins présente en région, même si les exterminateurs enregistrent une hausse des appels pour éliminer les rongeurs dans les résidences.

« Il fait chaud l’été et nos hivers sont plus doux. La sélection naturelle est moins rude. » – Nathaniel Leavey

Les facteurs de présence des rats

Nathaniel Leavey, copropriétaire d’Entreprises Maheu, propose des services d’extermination des nuisibles. « La prolifération des rats est souvent reliée à la grandeur de la ville. À Montréal, ce n’est pas pareil que les villes de la rive-sud de la région de Montréal. Dans la métropole, il est possible de mettre ses poubelles dans des sacs et les poser dans la rue. C’est souvent un buffet ouvert pour les rats. C’est important cependant d’avoir des rats, mais il faut contrôler leur nombre et ne pas les motiver à quitter les égouts où ils sont utiles. » Confinés dans le système d’égout, les rongeurs entretiennent les canalisations qui sans eux se boucheraient plus souvent.

Les détritus, les quartiers très encombrés sont une des causes de la prolifération, mais il y a aussi l’interdiction de l’utilisation de plusieurs poisons anti rats décrétée dans certaines villes comme Montréal. « Il y a 7 poisons qu’il était possible d’utiliser avant leur interdiction à Montréal. Aujourd’hui, cette Ville fait marche arrière et autorise de nouveau 1 de ces 7 produits, le moins toxique. Ce n’est pas évident de cette manière de contrôler efficacement la prolifération des rats. » M. Leavey précise qu’il est de la compétence des Villes d’autoriser ou d’interdire l’utilisation de certains produits. Aucun produits toxiques servant à contrôler la population des rats n’est interdit dans les villes que couvre le journal.

Plus d’appels

Même si notre région semble se soustraire de cette problématique envahissante, les appels à Entreprises Maheu n’arrêtent pas d’augmenter depuis près de trois à quatre ans pour venir à bout des rats. Si ce n’est ni le problème des poubelles à l’air libre, ni l’interdiction d’utiliser du poison à rats dans nos villes, qu’est-ce qui fait que les rats semblent être de plus en plus nombreux ? « Les changements climatiques. C’est vrai pour les rats, mais aussi pour les fourmis, les guêpes, les mouches noires, les moustiques. Il fait chaud l’été et nos hivers sont plus doux. La sélection naturelle est moins rude. Nous avons un bureau à Drummondville est c’est évident qu’il y a une augmentation de la présence de rats, mais aussi de tous ces nuisibles. Il y a quelque chose qui se passe dans la nature », met de l’avant M. Leavey.

Les Villes de Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie et Saint-Basile-le-Grand ont indiqué au journal qu’elles n’avaient pas enregistré de plainte liée à la présence ou la recrudescence de rats sur leur territoire.

Les seuls animaux urbains qui semblent poser un problème à Saint-Bruno sont les cerfs de Virginie.