Pas de risque zéro selon une citoyenne
À la suite de l’accident mortel survenu à une intersection importante de Saint-Bruno-de-Montarville, une citoyenne persiste à dire que le risque zéro n’existe pas sur le territoire.
« Le risque est présent », insiste Véronique Sabourin.
Depuis quelques années, la Montarvilloise talonne la Ville pour qu’elle améliore la sécurité dans les rues et aux abords des écoles du territoire. Plus récemment, Mme Sabourin a organisé à deux reprises une activité de mobilisation afin de promouvoir les déplacements actifs auprès des élèves et des parents de l’école Albert-Schweitzer.
L’accident mortel de la semaine dernière frappe l’imaginaire à Saint-Bruno-de-Montarville. Toutefois, rappelons qu’un peu plus tôt ce printemps, un accident a été évité le 26 mai à la traverse des rues Montarville et Jolliet. Un piéton adolescent a échappé à une collision avec un véhicule. Puis un autre incident similaire est survenu au coin de la rue Roberval et du chemin De La Rabastalière. Cette fois, une fillette à vélo a évité le pire. « Le risque zéro n’existe pas », mentionne Véronique Sabourin.
En attendant, la Municipalité réitère qu’elle a l’intention d’apporter des changements significatifs. Par exemple, un mandat a été donné à Vélo Québec pour sécuriser les déplacements actifs autours de toutes les écoles de Saint-Bruno (ce mandat est toujours en attente, plusieurs mois après la demande); des projets de pistes cyclables sur Clairevue et Montarville sont en planification; des panneaux de deux rectangulaire à clignotement rapide sont en commande et seront installés à plusieurs intersections cette année (entre autres au coin de Clairevue et de Rigaud, le lieu de l’accident mortel). « Les gens voient ce qui se passe. On parle de mesures d’atténuation, de mesures de sensibilisation, mais ce n’est toujours pas fait. Tout le monde attend… », déplore Mme Sabourin.
Dans une précédente entrevue, le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé Farand, avait répondu « en attendant, il n’y a pas de panique à avoir à Saint-Bruno. Il y a déjà des mesures. Ce n’est pas la catastrophe. Des améliorations ont été réalisées. Nous pouvons toujours faire mieux, mais c’est assez sécuritaire ».
« Le risque zéro n’existe pas. » – Véronique Sabourin
Véronique Sabourin se considère une citoyenne patiente, mais sa patience commence à avoir des limites. « Je souhaite cogner le clou sur le fait que la Ville peut en faire plus, facilement et à peu de frais. »
Elle évoque en exemple des activités de sensibilisation du « vivre ensemble » tant pour les automobilistes que les cyclistes et les piétons. « Ce serait génial, dans le format fin de semaine du printemps au centre-ville, lors de laquelle les gens sont invités à se déplacer à vélo ou à pied pour venir apprendre sur les bons comportements et les comportements sécuritaires pour chacun… Bref, tant d’idées accessibles; il suffit d’agir », explique la Montarvilloise.
Après une pause, elle ajoute. « Oui, des intentions sont là de la présente administration, mais dans l’attente de ces grands projets, davantage peut être fait. Je persiste à penser que ces actions, sur du long terme, n’empêchent pas des actions à court et à moyen terme. »
