Papier de toilette étendu dans les rues de Saint-Bruno

Le 13 juin dernier, du papier hygiénique recouvrait la rue Clairevue Ouest en fin de journée.

Dans le processus de réparation de fissures dans l’asphalte, apposer un papier antiadhérent, comme le papier hygiénique, permet aux voitures de rouler sur la surface moins de 30 minutes après la pose. 

Cette technique limite au produit appliqué de coller aux pneus des voitures et de s’étendre dans la ville avant qu’il ne soit totalement figé.

Si les conducteurs pouvaient voir du papier voler et se loger dans les arbres ou le gazon aux alentours, les effets néfastes de ce procédé seraient vraisemblablement mineurs, comme l’explique Jason Robert Tavares, professeur au Département de génie chimique de Polytechnique. 

Près de 400 C’est le nombre de rouleaux utilisés sur la rue Clairevue Ouest.

« C’est un matériel qui est très accessible, qui est peu coûteux et qui est biodégradable. »

Si certains types de papiers hygiéniques utilisent des composés chimiques, ils sont créés pour un usage corporel. « Même ceux transformés avec des produits chimiques, il y a tellement de cycles de rinçage qu’il ne se trouve que très peu de résidus de ces composés dans le produit final. »

Petite quantité

Selon le devis type du ministère du Transport et de la Mobilité durable (MTQ), le papier de toilette utilisé pour la réparation de fissures dans l’asphalte doit être biodégradable à simple épaisseur.

M. Tavares explique qu’un produit biodégradable se dégrade par l’action de micro-organismes, avec ou sans oxygène.

Pour M. Tavares, la quantité de papier utilisé est petite comparativement à l’usage quotidien des citoyens. 

Pour les réparations de la rue Clairevue Ouest, un peu moins de 400 rouleaux de papier hygiénique ont été utilisés pour une trentaine de kilomètres de colmatage de fissures.