Montérégie: un mandat de grève voté à 95 % pour les CPE affiliés à la CSN
Les éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) affiliés au Syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie-CSN (STTPEM-CSN) ont voté à 95 % un mandat de grève de cinq jours.
Ce résultat, obtenu après le vote qui s’est déroulé le 8 novembre dernier, devait être transmis au plus tard le 15 novembre, avec celui de toutes les autres régions. Contrairement à d’autres actions qui se déroulent actuellement pour dénoncer la lenteur des négociations du renouvellement de leurs conventions collectives, échues depuis un an et demi, les CPE affiliés à la CSN feront la grève, lorsque le syndicat le jugera opportun, lors de journées de débrayage complètes.
Des parents confus
Selon Nadia Vallée, présidente du STTPEM-CSN, le croisement des différentes actions mêle plusieurs parents. « On voit beaucoup de parents mêlés. Il faut comprendre qu’il y a plusieurs centrales syndicales qui négocient actuellement avec le gouvernement. Notre objectif, c’est de créer de l’insécurité au sein du gouvernement, pas chez les parents. »
Elle explique que les parents avec lesquels elle s’est entretenue soutiennent le mouvement et les éducatrices. « En semaine, l’éducatrice passe autant d’heures, voire plus d’heures avec l’enfant que le parent.
Ils comprennent l’importance de notre rôle auprès d’eux. Il faut que le gouvernement reconnaisse que les éducatrices ne sont pas des gardiennes, mais des spécialistes de l’enfance. »
Le vote de ses membres s’est très bien déroulé, confie-t-elle. « Nos travailleuses sont très motivées pour la suite des choses. On ne veut pas devoir se rendre à utiliser notre mandat de grève. On espère que le vote enverra un message clair au gouvernement. »
Débrayages partiels à la CSQ
Les éducatrices des CPE affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tiendront des débrayages partiels au cours du mois de novembre.
Le 15 novembre dernier, les CPE ouvraient leurs portes à 7 h 30. Une action qui s’est très bien déroulée, selon Geneviève Nantel, présidente du Syndicat des intervenantes en petite enfance de Montréal (Sipem-CSQ).
« Ç’a bien été reçu par les parents, qui sont très solidaires à notre cause », mentionne-t-elle, peu optimiste que le conflit se règle avant les Fêtes. « Ce serait un monde de licornes, mais c’est toujours notre désir de signer une entente avant Noël », commente-t-elle, précisant que quelques journées de négociations ont été ajoutées par le gouvernement.
Ce vendredi 22 novembre, les éducatrices seront en poste à 8 h 30. Si la grève persiste, les CPE affiliés à la CSQ ouvriront à 10 h le 29 novembre, puis à midi le 6 décembre. Du côté des garderies en milieu familial de la FIPEQ-CSQ, elles ouvrent une heure plus tard depuis le lundi 18 novembre. Lors de la semaine du 11 novembre, le retard n’était que de trente minutes.
Les éducatrices prévoient d’ouvrir une heure et demie plus tard dans la semaine du 25 novembre.